UNIVERSITE PARIS IV - SORBONNE
Institut des Sciences Humaines Appliquées
Ecole doctorale « Concepts et langages » (ED 0433)
Thèse pour obtenir le grade de Docteur de l’Université Paris IV - Sorbonne
Discipline : sociologie
Gwénola RICORDEAU
LES RELATIONS FAMILIALES
A L’EPREUVE DE L’INCARCERATION
solidarités et sentiments à l’ombre des murs
Thèse dirigée par Monsieur le professeur François CHAZEL
Membres du jury :
Monsieur Albert OGIEN (rapporteur)
Directeur de recherches CNRS, E.H.E.S.S.
Monsieur Philippe ROBERT (rapporteur)
Directeur de recherches CNRS, GERN
Monsieur Jean BAECHLER
Professeur, Université Paris IV - Sorbonne
Madame Irène THERY
Directrice d’études, E.H.E.S.S.
Madame Corinne ROSTAING
Maître de conférences, Université Lyon II - Lumières
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« A la longue, on finit par s’y résigner, sauf quelques-uns, voyageurs incontinents au regard hypnotisé, que le spectacle des étapes n’accroche pas. Toujours aux lisières, ils sont comme des nomades que la vie des sédentaires n’intéresse pas. [...] C’est parfois dans les chemins de la folie que se déroute leur périple, quand celui-ci s’avère trop long, trop dur. »
Louis PEREGO, Retour à la case prison, Paris,
Editions ouvrières, 1990, p. 8.
« Pour moi tout cela n’a de signification propre si je n’y ajoute l’invécu d’hier et le vécu d’aujourd’hui. Ça ne voudrait rien dire sans tout le reste : les longues saisons d’inamour, le soleil qui me manquait de toi avant de te connaître, la solitude pourtant déjà habitée de toi malgré l’enfer des autres et, pire, celui du système, fait pour briser, contre lequel il faut lutter de toutes ses forces pour rester un homme debout. »
DUSZKA, MICHA, 1990, Parloir à quatre mains, Paris,
La Pensée universelle, p. 15.
Je remercie ceux et celles qui ont bien voulu s’intéresser à mes travaux et les ont rendus possibles, à commencer par le professeur François Chazel, qui les a précieusement guidés. Ils ont été réalisés grâce à la Caisse Nationale des Allocations Familiales, à la MIRe/DRESS, au GIP « Droit et Justice » et à Madame Cirba (ministère de la Justice), ainsi qu’à l’accord des directions des différents établissements pénitentiaires. Et je n’oublie pas que tout cela n’aurait jamais été sans celle dont l’amitié et la confiance m’ont ouvert, un jour, les portes d’une prison.
Je tiens à remercier chaleureusement les personnes détenues, sortantes de prison, proches et ami(e)s de détenu(e)s, que j’ai rencontrées, interrogées, qui ont accepté de se raconter, un peu ou beaucoup. Et puis, il y a ceux et celles qui chaque jour attendent devant les portes des prisons, ceux et celles dont les galères et la révolte m’ont donné l’envie et le courage d’écrire.
J’espère avoir donné à entendre les voix de celles et ceux dont je
partage la rage et les rêves. Cette recherche leur est dédiée.