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"Quand la culture passe les murs de la prison" de Caroline Poussier

00 Introduction

Mise en ligne : 6 novembre 2003

Texte de l'article :

« La prison dans sa réalité et dans ses effets visibles
a été dénoncée comme le grand échec de la justice pénale. »

Michel FOUCAULT  [1]

Beaucoup m’ont demandé ce que je venais faire ici, au Centre pénitentiaire de Caen, et pourquoi j’intervenais en détention. Les choses se compliquaient lorsque je répondais que j’étais étudiante-stagiaire au SPIP  [2] du Calvados pour une durée de quatre mois et que je réalisais un mémoire sur le développement culturel en milieu carcéral. Ce n’est seulement qu’après avoir prononcé le mot "culturel" que les débats s’animaient et que j’avais, collé sur le front, l’étiquette indélébile d’une "étudiante en Culture". Pourquoi donc s’intéresser au "grand" monde fermé de la Pénitentiaire [3] quand on étudie en culture ?

Choisir d’effectuer son stage de fin d’études dans un milieu aussi "particulier" que celui de la prison, qui plus est dans un contexte carcéral plutôt hostile au développement d’actions culturelles, ne naît donc pas d’une simple curiosité personnelle mais plutôt d’une confrontation avec toutes ces idées reçues que tentent de nous "imposer" les médias. S’intéresser à la question de la culture en prison permet également d’approcher une institution réputée "rigide", un monde "clos", bien souvent méconnu de l’opinion publique. Bien sûr, ce n’est pas sans curiosité que l’on se heurte aux enceintes de cette "forteresse" que l’on appelle prison. Que ce soit dans un roman ou dans un film, qu’ils soient meurtriers ou escrocs, les héros de nos fictions deviennent "fascinants" alors même qu’ils franchissent les lourdes portes de la prison. La réalité est bien sûr toute autre quand pour la première fois, en franchissant ces "murs de la honte", on se trouve face à nos idées reçues ; ces idées qui nous font parfois oublier que ces individus incarcérés, ces "maudits" de la société, sont des hommes et des femmes ordinaires. C’est aussi cela que j’ai modestement voulu faire passer dans ce travail d’écriture : ces hommes détenus nous ressemblent tous dans leurs pratiques quotidiennes : ils se lèvent le matin, avec le cafard ou la bonne humeur, travaillent, cotisent pour leur retraite [4], pratiquent une activité artistique, culturelle et/ou sportive, vivent avec ce quotidien pesant qu’est la détention.

En accédant à la culture, l’individu incarcéré, privé de sa liberté physique ’ parfois même mentale ’ (re)couvre un droit : celui d’exister. A ce seul "constat", on ne peut faire autrement que de se poser la question fondamentale du rôle de l’action culturelle en milieu carcéral, de sa valeur et de sa nécessité de développement.

Chacune des personnes détenues que j’ai eu la chance de rencontrer m’a parlé avec fierté et modestie de son investissement dans une activité artistique ou culturelle. Et c’est sans naïveté de ma part que je pense pouvoir dire que ces personnes se sont livrées avec sincérité à ce jeu des entretiens et pour cela, je tiens à les remercier pour leur confiance et le temps qu’elles ont bien voulu m’accorder. Chacune d’entres elles a contribué, parmi tant d’autres personnes rencontrées, à la réalisation de ce mémoire et je tiens à préciser que ces personnes détenues n’ont été pour moi ni un "objet d’étude", ni même un "objet de curiosité" mais plutôt un temps partagé, un temps d’échange, un temps de rencontre, avec des individus condamnés par la société, à l’enfermement, des individus qui vivent au quotidien avec cette idée que le temps passe.

1.1 Comment est né le projet ?

Après entretien avec le directeur du SPIP du Calvados et son adjoint, j’ai eu pour mission, le temps de mon stage [5], de réaliser le même type d’enquête que celle menée par Franck VILLEMAUD, chargé du développement culturel en milieu pénitentiaire en Limousin  [6]’ c’est à dire connaître les pratiques artistiques et culturelles de la population carcérale afin de cibler au mieux et plus précisément ses attentes et ses souhaits en terme de "programmation culturelle". D’autres objectifs mineurs sont venus se greffer à cette réflexion : favoriser de meilleures compréhension et coopération entre les acteurs pénitentiaires et culturels, rappeler et/ou "réactiver" les liens existants entre les établissements pénitentiaires et les partenaires institutionnels, etc.

Cette motivation personnelle à vouloir travailler sur la question de la culture en milieu carcéral m’a donc amené à réaliser deux documents : une grille d’entretien et un questionnaire destiné aux détenus [7].

La grille d’entretien me servait de support aux entrevues que j’organisais avec les différents acteurs culturels et pénitentiaires ; le but de ce projet étant la consultation de toutes les personnes impliquées, de près ou de loin, dans le développement d’actions culturelles en milieu carcéral ; cela, pour avoir une vision complète et actuelle de l’action menée et entreprise et pour permettre de cibler au mieux le rôle et l’investissement de chacun dans cette mission de développement. Cette grille m’a également été utile pour cerner la conception que chacun pouvait avoir de la culture en prison.

Le questionnaire destiné aux personnes détenues, et présenté en annexe, me semblait cohérent dans le sens où toute action de développement culturel en direction d’un public visé suppose la connaissance de ce public. Il paraissait donc essentiel de définir précisément les attentes de ceux vers qui s’adressait l’action. Les questions [8], orientées principalement sur le vécu culturel des personnes détenues et leurs sentiments quant aux actions proposées en détention, débouchaient bien souvent sur une discussion plus ouverte comme le sens de la peine, ou encore la notion de temps en prison. Cette "sorte d’audit", auprès d’un public aussi particulier que celui des prisons ’ que l’on appelle aussi "publics empêchés", n’est pas sans attiser une certaine curiosité : comment font ces hommes pour supporter la solitude et l’enferment ? Comment occupent-ils ce temps infini, ce temps à ne rien faire, ce temps fait d’attente ?

1.2 Le temps des autorisations, des préparations, des présentations.

La prison, maintes fois réformée [9], réputée pour être un monde clos, est difficilement accessible aux personnes désirant intervenir en détention. Une enquête sur la personne doit être réalisée au préalable et le chef d’établissement peut ou non lui autoriser l’accès à la détention. Les démarches administratives peuvent être longues et décourageantes ’ surtout à l’heure actuelle où la politique est au sécuritaire. Mais, étant stagiaire au SPIP du Calvados, le chef d’établissement du Centre pénitentiaire de Caen m’a permis de rentrer "occasionnellement" en détention. C’est seulement une fois cette autorisation en main que j’ai pu commencer mon travail d’entretien individuel auprès des personnes incarcérées.

Mais, avant même de pouvoir commencer une quelconque démarche d’analyse, il fallait me "familiariser" avec les lieux et les personnes qui les "côtoient", adopter le jargon pénitentiaire, prendre le temps de comprendre comment fonctionnait le système carcéral ; un temps d’approche qui s’avère d’autant plus nécessaire, et plus long, quand on "évolue" dans ce milieu réputé violent. Dans un premier temps, je me suis donc posée en "spectatrice" de ce système souvent présenté comme "inhumain" par les personnes l’ayant "côtoyé". J’ai écouté le destin brisé de ces hommes incarcérés qui me parlaient de leur quotidien pesant ou de leur vie passée. Mais quand on devient une "oreille", il n’est pas toujours facile de rester insensible, parfois même de "faire semblant" de comprendre. Certaines personnes demandent un peu de compassion. D’autres au contraire la refusent. Quand on décide d’ "évoluer" dans le milieu carcéral, il est important de rester neutre (mais pas indifférent). Il peut être facile de se laisser "embobiner" par les "belles-paroles" des détenus, par leurs revendications ou celles du personnel pénitentiaire. Il peut être aussi facile de tomber dans le "pathos" mais là n’était pas le but de mon travail. J’étais là pour recueillir des témoignages et essayer de traduire la perception que les personnes détenues pouvaient avoir des activités artistiques et culturelles mises en place au Centre pénitentiaire de Caen. Et c’est donc sur la base du volontariat que les personnes incarcérées ont accepté de répondre à mes entretiens. Il faut considérer cette étude comme une "photographie" d’une partie de la population carcérale d’un établissement pour peine, à un instant donné. Cette enquête n’a de raison d’exister que si elle va dans ce sens.

J’ai donc présenté mon projet à la population pénale par le biais du journal télévisé interne lors de la 200ème et j’ai également fait passer une note (jointe en annexe) dans le journal écrit du Centre pénitentiaire.

Les premières rencontres se tournaient vers les responsables de "club" mais, certains de mes interlocuteurs, après avoir été informés de mon passage par le biais du journal télévisé interne ou celui du journal écrit, sont venus à ma rencontre et ont souhaité, de leur plein gré, répondre à mes questions. Dans les murs du Centre pénitentiaire de Caen, je suis donc allée à la rencontre de ces personnes, désireuses de me parler d’elles, de leur passé, de leur présent, de leur futur. Par respect pour ces hommes détenus qui ont gentiment accepté de répondre à mes questions, et parce que cela n’apporterait rien de plus à ce travail, l’anonymat de ces personnes est bien sur préservé.

1.3 Méthodologie

Il est important de rappeler que ma démarche se situe sur le terrain de la rencontre humaine. Ce travail d’approche s’inscrit dans le cadre d’un mémoire professionnel de fin d’études, et non dans celui d’un recueil de données chiffrées. Cela m’a donc amené à m’interroger sur la légitimité de ma parole : je ne suis ni sociologue, ni même psychologue. Je suis étudiante et si je suis ici aujourd’hui, en stage au Centre pénitentiaire de Caen, c’est avant toute chose pour répondre à certaines interrogations sur le rôle de la culture en milieu carcéral et sur son développement dans un monde aussi "singulier" parce que clos.

Pour cela, j’ai travaillé sans magnétophone. D’une part parce que cela demande des autorisations supplémentaires que je n’avais pas le temps d’attendre. Et d’autre part parce que les personnes détenues qui acceptaient de me rencontrer auraient pu se sentir "interrogées" et donc moins "libres" de se confier. Les entretiens et les questions leur rappellent bien souvent la garde à vue, le procès, les parloirs-avocats, etc. Je ne voulais donc pas prendre le risque de perdre l’essentiel de ces échanges. Je prenais des notes (ce qui peut induire quelques erreurs dans les données). La relecture de ces notes prises lors des entretiens m’a permis de dégager quelques pistes thématiques de travail et de réflexion. J’ai analysé les données recueillies et les ai regroupé dans un tableau Excel présenté en annexe.

1.4 Impressions d’une première journée passée en détention

19 février 2003 : première journée en détention (9 jours après la date du début de mon stage).

10h : Qu’est-ce qu’une prison au fait ? Et quelle différence y a-t-il déjà entre une maison d’arrêt et un centre pénitentiaire  [10] ? Pourquoi suis-je tentée de me poser tant de questions sur ce monde clos que représente la prison ?

12h : Parce qu’aujourd’hui je dois me heurter à une réalité plutôt violente. Je dois pénétrer pour la première fois, dans les murs de celle que l’on appelle familièrement la "zonzon". A quelles idées reçues vais-je me confronter ? Comment vais-je m’habiller ? Et comment dois-je me comporter face à ces hommes écartés de la société, condamnés pour certains à perpétuité ? Qu’ont-ils bien pu faire pour mériter l’enfermement, la solitude et l’oubli des leurs ? Entre anxiété, appréhension et questions futiles, je dois me préparer à affronter cette journée. Je dois aller au delà des ces clichés et images véhiculés par les médias.

15h : Je suis devant les portes de la prison de Caen, centre pénitentiaire accueillant les longues peines. C’est autour de ce vieux bâtiment, datant de 1785, que se déploie le système défensif de la prison de Caen : double enceinte, chemin de ronde, miradors et treillis de barbelé. Depuis la cour d’honneur, rien ne laisse penser que derrière ces murs se cache ce que certains appellent "une machine à tuer [11]", et que d’autres appelaient une "machine à punir".
…, l’assistante culturelle du Centre pénitentiaire m’accompagne. Sa seule présence me met en confiance. Elle connaît bien les lieux pour y travailler presque chaque jour depuis février 2001.
Pour pénétrer en détention, à l’intérieur même de la prison, il faut d’abord passer par le sas d’entrée où un surveillant vérifie l’identité du "visiteur". Puis il faut passer sous le portique de détection, pour enfin pousser la première lourde porte.

Passées cette porte et munies d’une alarme portable, nous pénétrons dans l’enceinte de la prison. Se présente alors au visiteur, une cour de promenade, protégée d’un filin de sécurité. Là, quelques détenus arpentent la cour de long en large. La tête baissée, personne n’ose vraiment se regarder (attitude d’humiliation, de dévalorisation). La cour, encerclée de hauts bâtiments qui regroupent les logements, est carrée. Les détenus y font des allers et retours, le pas souvent synchronisé. Ils suivent le sens de la marche et se promènent seul ou en groupe. En parlant, en fredonnant, ou en silence. Ils n’ont pas le droit de courir. La promenade est une habitude instaurée. Elle s’apparente à un "rituel".

"L’architecture de la prison rappelle celle des anciens paquebots transatlantiques. Des hommes promènent leur solitude de long en large, de bas en haut, dans les coursives, cales, machineries, entreponts et escaliers de tôle du Titanic carcéral. Ce sont les passagers forcés d’une croisière immobile. [12]"

Ce qu’il m’a semblé également intéressant à remarquer ce sont les "us et coutumes" de la prison et le discours "codé" des détenus mais aussi celui des membres de l’administration pénitentiaire (AP) ; un "jargon" pas toujours facile à comprendre et à "décrypter".

La poignée de main par exemple, entre les membres de l’AP, et notamment avec les surveillants, est "obligatoire". C’est une façon de « manifester "notre" solidarité face à la tâche difficile et risquée qui "nous" incombe.  [13] » Par contre, la poignée de main avec les détenus est prise comme un signe de respect, une façon de manifester notre "solidarité" face à l’enfermement.

Je ne ferai que plus tard la visite complète du Centre pénitentiaire (CP), accompagnée d’un chef-formateur. Ce jour là, je verrai ce qu’est le parloir, le local audience, la salle des fouilles, les cellules individuelles de 9 m² où parfois règne la crasse, la salle de cours, le gymnase, la cellule hébergeant le journal écrit du CP, le bâtiment culturel (salle de spectacle, "studio-vidéo", bibliothèque, atelier de peinture, locaux des différents clubs), l’UCSA [14], les cours de promenade, le centre de semi-liberté [15], les ateliers de travail (menuiserie, conditionnement, imprimerie), les sous-sols (cuisines, buanderie, salle des stocks [16], "chambre des valises" [17]), et le "fameux" mitard, prison dans la prison, "cellule où l’homme le plus solide devient un malade mental. [18]" Cette cellule d’isolement "meublée" d’un cabinet de toilette, d’un point d’eau, d’un sommier scellé au sol, ne laisse passer qu’un filet de la lumière du jour. Comment alors résister à l’isolement ? Comment résister à ce système de contraintes privant la personne humaine non seulement de liberté mais aussi d’autonomie pour les gestes les plus banals du quotidien ?"

1.5 Les entretiens

Entre le premier entretien individuel (26 mars) et le dernier (27 mai), treize personnes détenues ont accepté de répondre à mes questions sur le "développement culturel en milieu carcéral". Le temps des entretiens variait selon la personne rencontrée, souvent entre une et deux heures. Le lieu également changeait. Cela se passait assez souvent à la Vidéo ou bien alors au bâtiment A, dans un local réservé aux entretiens. Une fois aussi j’ai rencontré un détenu au local audience, un espace hors détention mais dans l’enceinte de la prison. En prison, cela peut être long de franchir toutes les portes avant d’arriver au lieu dit. J’ai également dû modifier mes grilles d’entretien et adapter mes questions aux individus que je rencontrais. Ces hommes, d’horizons divers et variés, ont bien souvent un niveau d’éducation et d’instruction plus ou moins différent.

Avant d’être inscrite sur la liste des personnes entrant occasionnellement en détention, … (assistante culturelle au CP) faisait passer pour moi une note d’accès, une semaine avant ma venue. Florence m’accompagnait très souvent en détention et me laissait seule aux entretiens. Au fil du temps, après quelques semaines, le contact avec les personnes incarcérées devenait plus "facile", moins appréhendé aussi peut-être. Je connaissais les lieux et les règles à respecter. Je reconnaissais certaines personnes et, après mon passage au JT interne, on me reconnaissait parfois.

Mais, malgré tous les moyens de communication utilisés en interne (journal télévisé, journal écrit, déroulant sur le canal interne, bouche à oreille ’ le meilleur moyen de communication en détention), peu de personnes se sont présentées spontanément à moi. La plupart des détenus oublient ou ne comprennent pas toujours le sens de ce genre d’intervention. La crainte aussi de ne pas savoir quoi dire freine même les plus hardis. La peur des mots, la peur des autres, la peur du jugement, la peur de se sentir "ridicule" face à la question de la culture en prison, le manque de confiance, l’indifférence sont autant de raisons pouvant expliquer ce phénomène de non-participation et de repli sur soi. En prison, l’image et le regard que l’on porte sur les autres prennent une dimension très importante.

Notes:

[1] In Surveiller et punir, p. 269, Gallimard, 1975

[2] Service pénitentiaire d’insertion et de probation

[3] Jargon employé par le personnel de l’administration pénitentiaire et par les détenus pour designer l’Institution pénitentiaire

[4] Evalué à un trimestre pour une année de travail

[5] Projet réalisé au Centre pénitentiaire de Caen entre février et juin 2003

[6] Des liens…, synthèse sur le développement culturel en milieu pénitentiaire en Limousin, menée de septembre à novembre 2002 par Franck Villemaud, ALCOL ’ centre régional du livre en Limousin

[7] Voir en annexe

[8] inspirées d’un questionnaire réalisé à la maison d’arrêt de Rouen par une étudiante dans le cadre de son mémoire : Etude / action sur la perception de la Culture par les personnes détenues à la Maison d’Arrêt de Rouen, Nathalie Zachariasen-Maby, septembre 2002

[9] Des réformes, il y en a eu, qui ont placé peu à peu la prison au premier plan du système punitif français : la suppression des bagnes portuaires en 1854, les derniers envois de bagnards en Guyane en 1938, la fin des travaux forcés en 1960 et l’abolition de la peine de mort en 1981. Ou qui, au contraire, ont tenté d’éviter la prison (loi sur le sursis simple en 1891) ou d’écourter le passage en prison (loi sur la libération conditionnelle de 1885)

[10] Voir glossaire

[11] François Sammut, Pierre Lumbroso, Christian Seranot, La prison, une machine à tuer ?, Ed. du Rocher, 2002

[12] in La croisière immobile des détenus de Loos, texte extrait du site Internet www.interdits.net (auteur Dénètem)

[13] in Prison, une ethnologue en centrale, Léonore Le Caisne, octobre 2000, éditions Odile Jacob, p. 42

[14] Voir glossaire

[15] Bâtiment construit dans l’enceinte même du CP mais isolé des autres bâtiments permettant ainsi à certains condamnés de bénéficier d’un aménagement de peine (activité professionnelle, enseignement ou formation suivi hors de l’établissement pénitentiaire, traitement médical particulier). Voir aussi glossaire à semi-liberté

[16] Nourriture, produits d’usage quotidien, etc

[17] Cette cellule, aménagée en salle de dépôt, sert à "stocker" les valises des détenus : celles de ceux actuellement incarcérés mais celles aussi de ceux décédés depuis moins de cinq ans. Cette "chambre", d’aspect lugubre, reste pourtant humaine. Ces valises gardent secrètement le passé et les souvenirs de ces hommes aux destins brisés

[18] in La Raison du plus fort, documentaire de Patric Jean (France/Belgique, 2002), Arte, 5 mai 2003