100ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2010
Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.
 
Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.
M.A. Strasbourg
Suicide d’un jeune homme de 17 ans par pendaison, le 9 octobre 2010
En détention provisoire au quartier des mineurs
M.A. Colmar
Suicide d’un homme de 69 ans par pendaison, le 10 octobre 2010
En détention provisoire
Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part             de   l’administration pénitentiaire et des autorités   judiciaires      afin      que   toute la lumière soit faite sur ces   nouveaux décès.
Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs               souffrances et une aide directe de la part de  l’administration              pénitentiaire.
Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.
100 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2010
Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de               l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le     site           prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion  publique.
www.prison.eu.org/spip.php ?page=rubrique&id_rubrique=68
« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière               vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments               particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.
« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration               pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la      mise    en       place de certaines procédures (quartier   disciplinaire,          isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.
Contact Presse :
Milko Paris, tél. 06 60 17 33 42
mail. redaction@banpublic.org
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[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le   nouveau Littré, 2006) 
Le véritable problème posé par ces   statistiques est qu’elles sont             globales : l’administration   pénitentiaire se garde bien de        communiquer      le détail de son décompte   macabre. Elle "omet" de        publier   la    date,   l’âge, le lieu dans la détention (quartier        disciplinaire,    quartier     d’isolement cellule d’arrivant  etc...),       et cultive    l’opacité la plus     absolue lorsqu’il  s’agit   d’obtenir     des    explications précises quant aux      conditions dans    lesquelles    ces    femmes, ces enfants, ces hommes  sont      décédés.  
Ces statistiques, transmises par l’Administration   Pénitentiaire, ne             disent rien sur les souffrances des proches, leur   prise en     charge         psychologique, leur prise en charge financière, et sur       la   manière   dont     l’information leur est transmise ou pas...
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Observatoire des Suicides et des morts suspectes
http://www.prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=68



  
  
  