102ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2010
Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
10 fois plus qu’en milieu libre.
 
Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1]                 continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et     lieu      réel        du décès.
Mort d’un homme de 23 ans à la suite d’une tentative de suicide par pendaison à l’isolement le 20 Octobre
Le détenu souffrait de dépression au moment de son suicide et venait de quitter l’unité de soins psychiatriques pour une cellule d’isolement.
Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part               de   l’administration pénitentiaire et des autorités     judiciaires      afin      que   toute la lumière soit faite sur ces     nouveaux décès.
Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs                 souffrances et une aide directe de la part de    l’administration              pénitentiaire.
Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.
102 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2010
Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de                 l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur  le      site           prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion    publique.
www.prison.eu.org/spip.php ?page=rubrique&id_rubrique=68
« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière                 vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments                 particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.
« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration                 pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans   la      mise    en       place de certaines procédures (quartier     disciplinaire,          isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.
Contact Presse :
Milko Paris, tél. 06 60 17 33 42
mail. redaction@banpublic.org
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[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le   nouveau Littré, 2006) 
Le véritable problème posé par ces   statistiques est qu’elles sont               globales : l’administration   pénitentiaire se garde bien de          communiquer      le détail de son décompte   macabre. Elle "omet"  de         publier   la    date,   l’âge, le lieu dans la détention   (quartier        disciplinaire,    quartier     d’isolement cellule   d’arrivant  etc...),       et cultive    l’opacité la plus     absolue   lorsqu’il  s’agit   d’obtenir     des    explications précises quant aux        conditions dans    lesquelles    ces    femmes, ces enfants, ces   hommes  sont      décédés.  
Ces statistiques, transmises par l’Administration   Pénitentiaire, ne               disent rien sur les souffrances des proches, leur   prise en       charge         psychologique, leur prise en charge financière, et  sur        la   manière   dont     l’information leur est transmise ou   pas...
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Observatoire des Suicides et des morts suspectes
http://www.prison.eu.org/spip.php?page=rubrique&id_rubrique=68



  
  
  