QUESTIONS IMPERTINENTES
Pourquoi l’actuel président, membre du CA de l’association depuis des années, n’a-t-il rien engagé comme poursuite (sanctions professionnelles ou dénonciation judiciaire) puisqu’il a été lui-même directeur de l’I.E.M. en 1999-2000 ?
Il ne pouvait pas ignorer la position très critique de 3 institutrices, dénonçant en 1997, selon elles, « un état d’esprit minoritaire ».Peu après cette époque l’association a fait le choix de remercier le directeur de l’époque, plutôt que d’accuser notre collègue.
Certaines des accusations dénoncées aujourd’hui étaient nécessairement connues de lui, si elles s’avéraient exactes.
C’est pourtant lui qui a autorisé notre collègue à faire une formation de cadre sur 3 ans (depuis 2001) financée par l’association. La directrice générale, au vue de la confiance qu’elle avait en cette salariée avec qui elle avait travaillé par le passé, imaginait même que notre collègue envisageait de devenir un jour la directrice des Trois Frènes.
Pourquoi la première sanction arrive-t-elle en même temps que la nouvelle directrice et alors qu’une section syndicale se constitue dans l’établissement et que la délégation syndicale CFDT est confiée par le Syndicat Santé-Sociaux de la Sarthe à notre collègue ?
Pourquoi le président a-t-il attendu qu’une plainte de parent parvienne aux autorités judiciaires pour réagir à son tour ?
A-t-il eu peur d’être poursuivi pour non dénonciation de faits de maltraitance alors qu’il fait partie du Conseil d’Administration depuis plusieurs années et qu’il a été élu Président récemment. C’est la position de la directrice actuelle qui a pu se confier, en larmes, à certains membres du personnel en expliquant qu’elle avait peur d’aller en prison et qu’elle ne voulait pas prendre ce risque-là.
Quel rapport faut-il faire entre le signalement effectué par un parent à l’association « Respect pour tous » et son élection simultanée au Conseil d’Administration de l’ADIMC ?
Pourquoi les enseignants de l’IEM ont-ils transformé en 2002, l’analyse anonyme des dysfonctionnements institutionnels transmise à la direction en 1997, en liste de faits accusatoires ciblant personnellement et uniquement notre collègue ?
Pourquoi dans certains témoignages initialement écrits par les parents à la demande de l’association, incriminant notre collègue, au moment des dates citées elle n’était pas présente sur les lieux des faits ?
Comment ne pas électrocuter un enfant ou au minimum provoquer le court-circuit du fauteuil roulant électrique si on balance une bassine d’eau sur un enfant ainsi immobilisé ?
Comment expliquer, qu’à la réception d’une lettre soi-disant anonyme de la part de la direction de l’IEM, tous les parents sollicités ont compris qu’il s’agissait de notre collègue et que c’était contre elle qu’il fallait témoigner ?
Alors que son travail est toujours un travail de groupe (équipe de 2 à 3),
Comment un parent peut-il interpréter les gestes désordonnés de son enfant non parlant comme un traumatisme subi par notre collègue ?
Comment faire tenir un fauteuil roulant électrique dans un placard, pour y punir un enfant ?
Comment un parent peut-il interpréter les pleurs d’un enfant et son refus de retourner au centre comme un signe de maltraitance de la part de notre collègue ?
Comment peut-on délibérément accuser aujourd’hui une collègue, concernant des faits, s’ils sont réellement prouvés et qui ne peuvent que s’être déroulés aux yeux de tous, (en connaissant l’établissement et le mode de fonctionnement) dorénavant qualifiés d’actes de barbarie et de tortures, sans être soi-même poursuivi pour complicité ou non dénonciation de crime ?
Comment est-il possible que des enfants, dont le handicap ne permet pas un passage rapide aux toilettes avant le départ de l’établissement et dont la retenue urinaire reste très difficile à gérer pour eux comme pour les parents et les encadrants, arrivent chez eux après un temps de transport relativement long (souvent plus d’une heure sur les petites routes sarthoises) sans que de temps à autre ils se soient souillés ?
Pourquoi ne trouver et retenir contre notre collègue qu’une quinzaine de témoignages, alors que depuis 20 ans de travail ce sont des dizaines et des dizaines d’enfants qui sont passés sur son groupe et qui en ont gardé un tout autre souvenir.
Pourquoi ne pas retenir le témoignage de parent qui accuse l’établissement de mauvais traitement à leur enfant et qui ne concerne pas notre collègue ?
Pourquoi depuis un signalement fait par l’association « Respect pour tous » en janvier 2002, signalement fait au Procureur de la République du Mans, à la DDASS aucune action n’a été entreprise par les organismes officiels ?
Ce signalement a été aussi communiqué à la CFDT, qui en Avril puis juillet 2002 a écrit à Madame Le Préfet de la Sarthe et à la DDASS pour demander notamment une enquête de l’IGASS sur ces faits et sur l’établissement. Aucune réponse ni action n’ont été réalisées par ces 2 instances.
Une plainte avec constitution de partie civile a été déposé en avril par l’ADIMC.
L’inspection du Travail a refusé, au vue des éléments produits et de son enquête sur le terrain, la demande de licenciement de notre collègue.
Une action en Prud’homme a démarrée à l’initiative de la CFDT Santé-Sociaux ce qui l’a amené, en plus des témoignages fournis par « Respect pour tous » a connaître ceux ayant servis à la constitution de la plainte.
Pourquoi en septembre 2002 cette brutale accélération qui a abouti à l’incarcération de notre collègue pour « Actes de barbarie et tortures » ? Serait-ce la présence dans notre département de membre du gouvernement depuis juillet 2002 ?