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15ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2015

Mise en ligne : 18 mars 2015

Dernière modification : 18 mars 2015

Texte de l'article :

15ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2015

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas. Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison, 10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède
Suicide par étouffement de Marc Roux, 70 ans, après une condamnation à 20 ans en janvier dernier
le 18 mars 2015

Maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan
Suicide par pendaison de Farid H., trentenaire, décédé à l’hopital le lendemain, 6 jours après son incarcération
et Suicide par pendaison d’un homme, âge inconnu, décédé à l’hopital après 3 jours, en détention provisoire et placé à l’isolement
le 12 mars 2015
et Suicide par pendaison d’un homme, âge inconnu, en détention provisoire
le 28 février 2015

Maison d’arrêt de Grasse
Suicide d’un homme, 28 ans
le 19 février 2015

Maison d’arrêt de Limoges
Suicide par pendaison d’un homme, 50 ans, en détention provisoire
le 9 février 2015

Maison d’arrêt de Dijon
Suicide par pendaison d’un homme, 27 ans, de nationalité afghane en détention provisoire
le 3 février 2015

Maison d’arrêt de Nantes
Suicide d’une femme, 45 ans, condamnée à trente ans de réclusion
le 1er février 2015
et Suicide par pendaison d’une homme, 33 ans, écroué depuis quelques jours
le 27 janvier 2015

UHSA Lyon - Hôpital du Vinatier (Bron)
Suicide par pendaison d’un homme, 32 ans, hospitalisé dans le cadre d’une détention provisoire
le 27 janvier 2015

Maison d’arrêt de Bourg en Bresse

Suicide de Lakhdar Hammani, la veille du verdict
le 22 janvier 2015

Centre pénitentiaire de Nantes
Suicide par pendaison d’un homme, 62 ans, incarcéré depuis 15 ans
le 21 janvier 2015

Maison d’arrêt de Villepinte
Mort dans l’incendie de sa cellule d’un homme, au quartier disciplinaire
le 12 janvier 2015

Centre pénitentiaire de Longuenesse
Suicide par pendaison d’un homme, 54 ans
le 8 janvier 2015

Maison d’arrêt d’Angers

Suicide d’un homme, d’une vingtaine d’année, au quartier disciplinaire
le 2 janvier 2015

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

15 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2015

Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site banpublic.org a permis d’interpeller l’opinion publique. http://prison.eu.org/spip.php?rubrique68

« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers : la période correspondant au jugement ; le placement au quartier disciplinaire ; la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ». Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ». Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.

Contact Presse : redaction@banpublic.org

Notes:

[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006) Le véritable problème posé par ces statistiques est qu’elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le détail de son décompte macabre. Elle "omet" de publier la date, l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés. Ces statistiques, transmises par l’Administration Pénitentiaire, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas.