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(2005) Détenu battu à mort : une remise en liberté

Mise en ligne : 12 août 2005

Texte de l'article :

Source Républicain Lorrain

Détenu battu à mort : une remise en liberté

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nancy a libéré mercredi matin l’un des deux jeunes hommes impliqués dans la mort d’un détenu de la maison d’arrêt de Nancy. Son rôle dans ce dossier paraît en effet très limité. En août 2004, un détenu âgé de 25 ans, Johnny Agasucci, a été battu à mort dans sa cellule. Les faits se sont produits entre 22 et 23 heures mais ce n’est que quatre heures plus tard que les deux codétenus de la victime ont donné l’alerte. Bien trop tard pour la sauver. Les deux compagnons de cellule de Johnny Agasucci, Sébastien Simonet, 28 ans, et Sébastien Schwartz, 18 ans, ont été mis en examen pour homicide volontaire avec actes de torture et barbarie.

Depuis un an les responsabilités des deux mis en examen se sont affinées. Le 28 juillet dernier, la juge d’instruction a ordonné la remise en liberté de Sébastien Schwartz. Dans les quatre heures qui ont suivi le parquet de Nancy a fait appel de l’ordonnance de remise en liberté et déposé un référé-liberté. Le lendemain, la première présidente de la cour d’appel de Nancy a suspendu la libération de Sébastien Schwartz. Mercredi matin, la chambre de l’instruction n’a pas désavoué le jugement du magistrat instructeur et a conclu aussi à la remise en liberté du jeune homme.
Celui-ci reste toujours mis en examen pour homicide volontaire avec actes de torture et barbarie.

De son côté, Sébastien Simonet demeure en prison dans ce dossier. Son avocate, Me Hélène Strohmann, est cependant convaincue que tous ceux qui sont passés à l’époque par la cellule de Sébastien Simonet ont commis aussi des violences sur la victime. "Deux autres détenus devraient être mis en examen", assure-t-elle. De leur côté Mes Behr et Berna - le premier représente la famille de la victime et le second Sébastien Schwartz - ne font pas de commentaire sur la décision de la cour d’appel.