Hommage du Dr Georges Yoram Federmann, Strasbourg.
Nous sommes tristes d’avoir perdu Anne-Marie... Me revient en mémoire l’évocation du cancer quand je l’avais reconduite à son hôtel à deux pas de la cathédrale. J’avais fait sa connaissance un peu plus tôt au premier congrès mondial contre la peine de mort qui s’était tenu à Strasbourg en 2001.
Me revient un extrait de l’introduction de « Perpétuités », page 14 : « Je voudrais savoir si mes alter ego, soumis aux épreuves les plus redoutables, parviendront à s’en sortir. Car pour ma part, j’ai terriblement peur de ne pas y arriver... Même si, au fond de moi, l’espoir est aussi là, qui s’accroche, me travaille, le dispute à la crainte.
Sinon pourquoi aurais-je lu tant et tant de livres sur la résistance ? Pourquoi cet intérêt tenace pour tous les Survivants, ceux d’ Auschwitz et du Goulag, ceux revenus du front du Cancer et de tous les autres fronts où doivent se battre un jour ou l’autre les humains ? »
Salut Anne-Marie et merci de n’avoir jamais « réduit le criminel à son crime » (Avertissement de Perpétuités) et d’avoir insisté sur le fait « qu’après dix, douze ou x années, on n’évolue plus, la prison n’a plus de sens ! » page 12 de l’introduction.
Fraternellement,
Source : Jéricho n°192, avril 2006