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(2007) CD de Québec : Le détenu au C. difficile n’est pas en isolement

Mise en ligne : 2 avril 2007

Texte de l'article :

Centre de détention de Québec : Le détenu au C. difficile n’est pas en isolement

Michel Falardeau, détenu au Centre de détention de Québec atteint du C. difficile, avance qu’aucune mesure d’isolement ou d’hygiène particulière n’a été prise pour s’assurer qu’il ne contamine les autres détenus et le personnel de l’établissement carcéral.

« Je peux vous passer tous les autres détenus un à un, ils sont tous à côté de moi. Il n’y a aucune mesure particulière d’isolement », a signalé l’homme de 46 ans au cours d’un entretien téléphonique du Centre de détention.

Appelé à préciser dans quelles circonstances il s’est fait confirmer être atteint du C. difficile, l’homme, en attente d’un procès pour vols qualifiés, mentionne que son état de santé s’est détérioré en prison et que des diarrhées importantes ont finalement nécessité son transport vers l’Enfant-Jésus, il y a environ deux semaines. C’est là qu’on lui aurait annoncé être atteint du C. difficile.

Prescription d’antibiotiques en poche, l’homme est retourné vers l’établissement de détention, où il a subi son traitement aux antibiotiques pendant dix jours.

Pas de nouveau diagnostic

Si les symptômes ne se sont pas atténués depuis, aucun nouveau diagnostic au C. difficile n’a toutefois été fait après le traitement aux antibiotiques. Tant et si bien qu’aujourd’hui, l’homme soutient être toujours aux prises avec la bactérie sans pouvoir appuyer ses dires sur un diagnostic médical récent.

Quoi qu’il en soit, Michel Falardeau assure qu’il lui est impossible de voir un médecin au Centre de détention, qu’il n’en a pas vu depuis la fin de son traitement et que les autorités carcérales font preuve d’insouciance face à sa situation.

Il plaide que ce n’est pas pour sortir de prison et attendre simplement la tenue de son procès à l’hôpital qu’il dénonce la situation, mais bien pour éviter qu’elle dégénère et que d’autres détenus soient contaminés.

Jeudi, au palais de justice de Québec, l’avocat de Michel Falardeau, Me Herman Bédard, a demandé que son client quitte le Centre de détention pour être hospitalisé et ainsi recevoir les soins appropriés à son état, ce à quoi s’est refusé le juge André Plante, qui n’a à cet égard qu’un pouvoir de recommandation.

Sylvain Trépanier
Source : Journal de Québec

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