Adelhamid Hakkar, condamné à la perpétuité, espère une libération conditionnelle
Xavier Beneroso,
le samedi 4 juillet 2009 à 04:00
Jeudi dernier, la cour d’appel de Toulouse a examiné le cas d’un détenu qui a passé la moitié de sa vie en prison. Adelhamid Hakkar, une « longue peine » condamnée à la perpétuité, bataille depuis des années pour obtenir une libération conditionnelle. Toujours réclamée. Jamais obtenue. L’affaire a été mise en délibéré au 10 septembre.
C’est l’histoire sans fin d’une « longue peine ». Abdelhamid Hakkar, 53 ans, écroué depuis le 2 septembre 1984 pour un vol à main armée et le meurtre d’un policier, collectionne un triste record. Il a passé un quart de siècle entre quatre murs. Embastillé actuellement à Ensisheim, près de Mulhouse, il n’aperçoit toujours pas le moindre signe de libération conditionnelle. Ce détenu, célibataire sans enfants, semble condamné à vie. Un cas rarissime, même pour les « perpétuités » qui finissent toujours par voir s’ouvrir, un jour, les portes de la prison. Aujourd’hui, Hakkar livre son ultime combat judiciaire. Le détenu est sceptique. Comme il l’écrit, le 11 mai dernier, dans une lettre à son avocate, Me Marie-Alix Canu-Bernard : « Je m’épuise à la longue tel le mustang qui tourne perpétuellement en rond dans son enclos et qu’on prive de toute perspective de liberté. » « Qu’est-ce qu’on lui fait payer ? » s’énerve son conseil. Et de préciser le déroulé de son marathon carcéral.
Source : France Soir