UNE jeune détenue de 20 ans, incarcérée à la prison de Châlons-en-Champagne, a été retrouvée morte samedi matin dans sa cellule.
Cette jeune fille avait été condamnée l’an dernier à 15 ans de réclusion par la cour d’assises des mineurs, pour un assassinat commis le 13 septembre 2005 à Reims.
Les faits avaient eu lieu au pied d’un immeuble du groupe Eisenhower dans le quartier Croix-Rouge, vers deux heures du matin ; la victime, Cédric Houppe mans, 35 ans, était handicapé.
Selon les éléments de l’enquête, cet homme, qui était sorti promener son chien, avait été poignardé par la jeune fille, alors âgée de 17 ans, et que nous avions appelée dans nos colonnes Karen (prénom d’emprunt) après avoir été roué de coups par cette dernière et une amie de celle-ci.
La violence aurait été déclenchée par la proposition, faite par l’homme aux deux jeunes filles, de venir boire un verre chez lui.
Dans l’histoire, l’alcool avait certainement joué un rôle : tout le monde semblait avoir pas mal bu, le maître du chien comme les deux demoiselles.
Selon une source proche de la famille, c’est donc cette même « Karen » qui a été retrouvée morte dans son lit, à la prison de Châlons.
L’administration pénitentiaire se contente de confirmer qu’un décès a bien eu lieu au cours de la nuit en question parmi les détenus de cette prison, sans communiquer l’identité du défunt. Comme c’est la règle dans ces cas-là, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès, avec autopsie. Le résultat de celle-ci n’était pas connu hier.
Parmi les hypothèses les plus plausibles figure le suicide, la victime ne semblant pas porter de marques de violences.
Le geste fatal aurait pu être exécuté à l’aide de produits de substitution pour toxicomanes, que la détenue aurait accumulés petit à petit - selon des proches, elle en recevait quotidiennement une petite dose dans le cadre de son traitement - pour finir par ingurgiter d’un seul coup une dose mortelle. On ne peut cependant pas écarter l’hypothèse d’un simple malaise.
A.P.