Le 23 mars, le procès des prisonniers inculpés de l’incendie de la prison de Clairvaux se poursuit à Troyes (Aube), sans les prisonniers et leurs avocats, puisqu’ils rerfusent d’être jugés sans instruction. Le 23, les matons ont décidé de manifester, à Troyes, devant le palais de justice, à partir de 9h, à l’appel de l’UFAP et de FO. Nous aussi, on sera là...
L’envolée-radio nous a également transmis un texte expliquant les raisons de sa présence, le 23, à Troyes :
PROCES DES PRISONNIERS INCULPES DE L’INCENDIE DE CLAIRVAUX suite...
Le 23 mars le procès des prisonniers de Clairvaux reprendra à 9h au palais de justice de Troyes après une suspension d’une quinzaine de jours. La situation est plutôt étrange puisque les inculpés (11 sur 12) ne seront pas présents : ils ont quitté le tribunal lors de l’audience précédente pour refuser de participer à un procès déjà ficelé, joué d’avance, pour lequel il n’y avait eu aucune intruction et dont le dossier se résume à des témoignages à charge de matons. Bref, ils refusent de se faire "partouzer" une fois de plus sur des procès verbaux qui ne valent pas plus que des "prospectus".
Le tribunal va se trouver dans une position grotesque puisqu’il n’aura devant lui que la partie civile et les matons de Clairvaux. Il jugera sans la présence des inculpés ni même probablement celle de leurs avocats. Aussi exceptionnelle que soit cette audience, rien n’empêche les juges de prononcer des peines lourdes, qui seraient une base défavorable à un appel probable : ceci d’autant plus qu’il va s’agir de juger un mouvement de prisonniers qui a entraîné la destruction partielle d’ateliers, de caméras, etc. Et l’on sait que l’Etat et le parquet n’apprécient guère que l’on mette en question leur toute puissante autorité.
Il était important d’être présents et nombreux aux côtés des prisonniers lors de l’audience du 9 mars : montrer qu’ils n’étaient pas seuls dans leur refus d’une justice qui a vite fait de garder en prison pour de longues années ceux qui lui résistent, masquant mal ce qu’elle est : un outil de vengeance sociale contre les insoumis ou même contre ceux qui sont inutiles à cette société. Et les prisonniers ont pu saisir cette chance pour dire sans ménagement ses quatre vérités au système judiciaire.
Il nous parait important d’être présents le 23 mars, même en l’absence des prisonniers. D’abord pour réaffirmer qu’ils ne sont pas seuls, puis pour empêcher en partie que ce tribunal ne fasse office de cour spéciale et enfin pour imposer un rapport de forces, faible certes, qui permettra peut-être que ce procès continue d’apparaitre pour ce qu’il est : un règlement de compte de l’administration pénitentiaire et en particulier de la direction de Clarvaux qui n’accepte pas qu’on la remette en cause. A ce propos nous avons appris que les matons organisaient de leur côté une manifestation ce même 23 mars à Troyes pour réaffirmer leur position de victimes dans ce procès où ils ont eu l’impression, les pauvres, de ne pas être reconnus et où ils ont trouvé que jusque là la part avait été faite belle aux inculpés.
Les prisonniers de Claivaux exigent l’ouverture d’une intruction et refusent d’être jugés par ce tribunal, soyons présents pour le rappeler.
L’envolée radio, le 19/03/04
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http://vivelesmutins.propagande.org/