24ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2013
Le nombre de suicides ou de morts
suspectes en prison ne diminue pas. Un suicide ou mort suspecte tous les
trois jours en prison, 10 fois plus qu’en milieu libre.
Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.
Centre pénitentiaire de Fresnes
Suicide par pendaison d’un homme, 20 ans
le 20 avril 2013
Centre pénitentiaire de Nantes
Suicide par pendaison d’un homme, 23 ans, réincarcéré pour non respect de son régime de semi-liberté
le 11 avril 2013
Centre pénitentiaire de Joux-la-Ville
Suicide par pendaison d’un homme, âge inconnu
le 9 avril 2013
Maison d’arrêt de La Talaudière
Suicide par pendaison d’un homme, 49 ans, purgeant une peine de cinq mois de prison
le 2 avril 2013
Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part
de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que
toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.
Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.
Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.
24 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2013
Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique. www.prison.eu.org/spip.php ?page=rubrique&id_rubrique=68
« L’ensemble des études pointent comme des périodes de
particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains
moments particuliers : la période correspondant au jugement ; le
placement au quartier disciplinaire ; la période postérieure à une
tentative de suicide ou à une automutilation. ». Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.
« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que
l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation
dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire,
isolement...). ». Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.
Contact Presse : redaction@banpublic.org
[Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré,
2006) Le véritable problème posé par ces statistiques est qu’elles sont
globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer
le détail de son décompte macabre. Elle "omet" de publier la date,
l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier
d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus
absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant
aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont
décédés. Ces statistiques, transmises par l’Administration
Pénitentiaire, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur
prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur
la manière dont l’information leur est transmise ou pas.]