LE PAYS DES CEDRES
Les blessures de la guerre
enfouies dans l’âme des enfants
ont dévasté leur esprit
ils n’ont plus que la peur
collée à leur chair innocente,
blessée par les obus
d’un monde sans cesse en feu.
On hait sans raison
pour des principes jamais clairs.
Les lumières de la nuit
sont éteintes à jamais
et l’étreinte des chars
s’abat en vagues croissantes.
Le faux cri d’un monde libre
est un cri d’intérêt.
La panique des uns
accroît la peur des autres.
Vingt tonnes par-ci, vingt tonnes par-là,
un peu à l’un, un peu à l’autre,
la crainte s’empare des uns
et puis des autres.
Votre pays est beau.
Les écrits le révèlent,
les cèdres y sont chantés.
Aucun peuple ne peut dire
qu’il n’ait point existé.
Cessez-là votre guerre,
messieurs les militaires.
Des enfants souffrent,
Des mères les pleurent.
Partagez un pays
qui est celui de tous,
vous n’avez pas le droit
d’ainsi le mutiler.
Votre guerre et la nôtre
c’est celle d’avancer
vers la vie, vers le jour.
Un jour, un homme a dit :
« il faut être pour comprendre ».
Faites cette arme votre guerre,
celle de mots écrits
que les hommes hauts et sages
ont gravé à jamais.
Messieurs les hommes de guerre,
guerroyez par les mots
et cessez les obus
qui blessent et tuent chacun,
qui enlèvent vos enfants.
Qui construira demain ?
Avec quel bras donner
Au pays toute sa vie ?
La religion est belle
lorsqu’elle naît pour aimer
et non pour se haïr.
Laissez donc votre guerre
pour sauver vos enfants
qui construiront demain
l’enclave d’une paix durable,
d’un LIBAN pacifié
dont les pleurs à jamais
seront annihilés.
LIBAN, SAUVE TON PEUPLE