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78ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2013

Mise en ligne : 31 décembre 2013

Dernière modification : 8 janvier 2014

Texte de l'article :

78ème suicide ou mort suspecte connu(e) en détention en 2013

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas. Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison, 10 fois plus qu’en milieu libre.

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

Maison d’arrêt de Lyon-Corbas
Suicide par pendaison de Julian Stevenson, âge inconnu, placé à l’isolement
le 31 décembre 2013

Maison d’arrêt de Caen
Suicide d’un homme, âge inconnu
le 25 décembre 2013

Centre de détention de Vivonne
Suicide d’un homme, âge inconnu
le 25 décembre 2013

Maison d’arrêt de Chalons en Champagne
Suicide par pendaison d’Alain Heim, 51 ans, le soir du réveillon de Noel
le 24 décembre 2013

UHSA Lyon - Hôpital du Vinatier (Bron)
Suicide par pendaison d’un homme, 34 ans, incarcéré en USHA depuis 1 mois
le 17 décembre 2013

Centre pénitentiaire de Nouméas
Suicide par pendaison d’un homme, âgé d’une vingtaine d’années
le 5 décembre 2013

Maison d’arrêt de Digne
Suicide par pendaison d’un homme, 20 ans, en détention provisoire
le 1er décembre 2013

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

Les familles et proches souhaitent une vraie prise en compte de leurs souffrances et une aide directe de la part de l’administration pénitentiaire.

Les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ces nouveaux décès.

78 suicides et morts suspectes connus depuis le 1er janvier 2013

Nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site banpublic.org a permis d’interpeller l’opinion publique. http://prison.eu.org/spip.php?rubrique68

« L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers : la période correspondant au jugement ; le placement au quartier disciplinaire ; la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ». Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

« Le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ». Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.

Contact Presse : redaction@banpublic.org

Notes:

[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006) Le véritable problème posé par ces statistiques est qu’elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le détail de son décompte macabre. Elle "omet" de publier la date, l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés. Ces statistiques, transmises par l’Administration Pénitentiaire, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas.