Mise en ligne : 30 mai 2011
Dernière modification : 30 mai 2011
Des femmes qui attendent, qui se font belles, qui se remontent le moral, qui craquent parfois espèrent toujours.
Dans la petite maison de l’association Ti-Tomm, accolée au mur de la prison des hommes à Rennes, on attend l’heure du parloir. Les familles arrivent à l’avance, toujours. Quelques secondes de retard, et la porte de la prison restera fermée. On vient une, deux, trois fois par semaine, chaque semaine, pendant des mois voire des années. Ce sont majoritairement des femmes ; ces pénélopes des temps modernes vivent au rythme de leur homme à l’ombre. Le temps est suspendu, la vie comme arrêtée. L’arbitraire de la prison, les transferts, les interdits sont leur quotidien.
En faisant le choix de rester résolument « à côté » de la prison - du côté des familles - le film propose paradoxalement une approche éminemment frontale de ce qu’est la réalité carcérale.
La prison en creux. La vie sans l’autre. Mais sûrement pas à côté de la vie.
Dans la petite maison de l’association Ti-Tomm, accolée au mur de la prison des hommes à Rennes, on attend l’heure du parloir. On vient une, deux, trois fois par semaine, chaque semaine, pendant des mois voire des années. Ce sont majoritairement des femmes, Pénélope des temps modernes, qui vivent au rythme de leur homme à l’ombre. Le temps est suspendu, la vie comme arrêtée.
La projection sera suivie d’une rencontre avec la réalisatrice et Didier Ruiz.
Une prison sans cellules, sans gardiens, sans détenus. Une prison dans la prison. La réalisatrice a filmé l’espace d’attente des femmes et parents de détenus. Une parenthèse d’attente sans fin, d’espoir et de désespoir. Tout en finesse, À côté nous plonge dans l’univers carcéral et sa féroce réalité. Une évocation frontale des dysfonctionnements de l’enfermement.
Une soirée avec Stéphane Mercurio - En partenariat avec les Bancs Publics