On laisse mourir les malades en prison. La preuve en est avec le cas d’Eric PIEDOIE ce faussaire de 55ans condamné à 4 ans de prison dans l’affaire des faux Césars et qui, actuellement, est à l’agonie dans la prison de Grasse.
Mesdames Bachelot et Alliot-Marie peuvent nous pondre des plans sanitaires aussi inefficaces que remplis de bonnes intentions, cela n’empêchera pas les prisonniers de mourir, de dépérir en détention.
Le cas d’Eric PEIDOIE vient de par son horreur contredire tout ceux qui voudraient nous faire croire que tout va bien au sein des prisons et que la prise en charge sanitaire et judiciaire est satisfaisante. Pourtant si rien n’est fait cet homme va mourir de la pire des façons et en cela j’affirme que c’est une sentence de mort qui est appliquée, alors que la peine capitale à été abolie en 1981 !
Les malades n’ont rien à faire en prison et je milite depuis toujours contre leur maintien en détention. Connaissant mon combat au travers du Net, la mère d’Eric PIEDOIE m’a contacté ainsi qu’Act Up pour essayer de faire bouger les choses et tenter de faire sortir son fils qui ne peut être soigné convenablement en étant incarcéré. Co-infecté au VIH et à l’hépatite C (VHC), depuis janvier 2009 il n’est plus soigné pour le VHC (échec thérapeutique, toxicité au traitement administré en maison d’arrêt, impossibilité de le traiter sauf en service ambulatoire).
Il devrait faire l’objet en urgence d’une procédure de suspension de peine pour raison médical, mais comme d’habitude la machine judiciaire est trop lente. Malgré la nouvelle procédure d’urgence instaurée par la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 (modifiant l’article 720-1-1 du CPP) et dont il devrait bénéficier en priorité, il ne sort pas ! Pire ! plutôt que de rendre une décision dans les délais qu’implique l’urgence de la situation, la juge d’application des peines, avant de partir tranquillement en vacances, a décidé de nommer un médecin « expert » qui est passé le 8 aout dernier et qui rendra son avis on ne sait quand.
Or, Eric n’a pas besoin d’une nouvelle expertise. Un certificat médical de son médecin référent à l’UCSA (Unité Consultative de Soins Ambulatoires) atteste au 1er juillet qu’il est suivi pour une co-infection VIH/VHC « impliquant le pronostic vital à court terme (...) Les difficultés thérapeutiques imposent le recours à une prise en charge spécialisée globale non disponible dans les conditions d’une incarcération ».
Le cas d’Eric illustre très bien ce qui se passe dans les prisons pour les malades gravement atteint et qui meurent sans que personnes ne prenne la réelle mesure de ces cas dramatiques. En tout cas pour ma part je ne laisserai pas passer ce genre d’horreur, c’est pourquoi je mets ce texte en ligne afin d’informer et d’alerter l’opinion de ce que passe dans le pays des droit de l’homme. Que Mesdames Bachelot et Alliot-Marie agissent vite pour sauver la vie de cet homme !
A bientôt sur le BLOG pour la suite...
Laurent JACQUA
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