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Communiqué de presse du CARBBZH

Mise en ligne : 20 avril 2002

QUAND LEBRANCHU ET KOUCHNER PRETENDENT SE SOUCIER DE LA SANTE DES DETENUS...

Texte de l'article :

La santé de Gérard Bernard soulève à nouveau les plus vives inquiétudes. Au cours de l’été 2000 avaient été décelés, en sus de l’insomnie chronique  qui le touche, un problème de tachycardie et la présence d’un nodule sur sa glande thyroïde, avec fortes probabilités d’un cancer...

Ces résultats inquiétants rendent nécessaire une intervention chirurgicale. Les examens médicaux effectués en janvier dernier sont maintenant périmés, ce qui retarde d’autant l’intervention chirurgicale. Il est évident que Gérard Bernard pourrait, en liberté provisoire sous contrôle judiciaire, être à même d’exercer son droit d’accès aux soins urgents que nécessite son état de santé. La responsabilité des ministres français de la Justice et de la Santé est pleinement engagée dans cette affaire.
Ils reconnaissent d’ailleurs eux-mêmes la nécessité d’une réforme des soins médicaux en milieu carcéral, réforme "destinée à accorder aux détenus d’ici trois ans les mêmes soins que ceux dispensés à l’extérieur" (d’après une dépêche A.F.P. du 16 avril 2002). "Plus personne n’oserait aujourd’hui douter que les soins médicaux dispensés aux détenus doivent être ceux que reçoit toute personne malade", a déclaré Madame Lebranchu à l’A.F.P.

Que fait-elle donc concrètement ? RIEN ! Gérard Bernard, habitant de Lorient, membre d’Emgann (gauche indépendantiste bretonne), arrêté le 10 novembre 1999 par la police politique française, est en détention "provisoire" depuis le 13 novembre 1999. Il a donc déjà accompli une peine effective de plus de 29 mois. Aucun tribunal ne l’a bien entendu condamné à cette peine...

C’est donc une violation évidente des articles 5 (paragraphe 3 : abus de détention provsoire) et 6 (la Cour Européenne des Droits de l’Homme estime en effet régulièrement dans ses arrêts que les abus de détention provisoire prive les personnes poursuivies du droit à un procès équitable : les très spéciaux tribunaux « antiterroristes » français ne sont pas connus pour avoir l’habitude de désespérer leurs fournisseurs...) de la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

La Coordination Anti-Répressive de Bretagne exige la libération immédiate de Gérard Bernard et des sept autres prisonniers politiques bretons.

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne, Le porte-parole, Claude Le Duigou.