Communiqué du Comité d’ Entraide aux Prisonniers Politiques Européens Régime de semi-liberté pour Michel Lajoye On se rappelle que le 22 mars 2007 un jugement du Tribunal d’ Application des Peines de Troyes avait enfin fait droit à la demande de Me Eric Delcroix, l’ infatigable défenseur de Michel Lajoye, concernant sa demande de remise en liberté. Mais c’ était sans compter sur la vigilance du parquet qui interjetait appel, trouvant sans doute que 7000 journées derrière les barreaux, ce n’ était pas assez cher payé. Michel Lajoye, qui n’ a pas une seule goutte de sang sur les mains, avait été condamné à la prison à perpétuité avec une peine incompressible de 18 ans minimum. Il était donc libérable en début d’ année 2006... mais aura dû patienter pendant près de deux années supplémentaires. On saura donc désormais que 7000 jours d’ enfermement c’ est le prix à payer pour avoir placé un pétard dans un café maghrébin qui ne fit aucune victime ; aucun des occupants n’ ayant été blessé, aucun ne se porta partie civile. Avis aux amateurs... Heureusement, il y a peu, la Cour d’ Appel considérant l’ absurdité de la situation pour le plus ancien prisonnier de France dans sa catégorie mettait fin à son calvaire. Précisons toutefois que c’ est un régime de semi-liberté pour la première année où Michel travaillera en semaine et devra soit revenir en prison les fins de semaine, soit y passer deux nuits par semaine, soit dormir tout le temps dehors et libre avec un bracelet électronique. Au bout d’ un an, le régime de Michel Lajoye évoluera en liberté conditionnelle pendant six ans, période durant laquelle il devra s’ abstenir de tout militantisme politique. Soulignons enfin que les conditions de cette libération n’ auront pu être réunies que grâce aux centaines de soutiens des adhérents et sympathisants du CEPE puisque plusieurs critères devaient être réunis : un emploi en CDI et un logement avec un loyer réglé d’ avance. Le CEPE en tant qu’ organisation caritative et humanitaire n’ a pas à prendre position sur la nature des faits qui ont conduit un jeune Européen derrière les barreaux, mais le traitement judiciaire et carcéral hors de proportion avec les faits allégués nous interdisait de rester indifférents à son sort. Aujourd’ hui, à quarante ans, Michel Lajoye a conquis le droit de redémarrer dans la vie. Donnons lui en les moyens. Pour reprendre la formule d’ un de ses plus ardents défenseurs : Michel Lajoye est un exemple, non pas pour ce qu’ il a fait dans le passé, mais pour ce qu’ il est aujourd’ hui au bout de vingt ans de détention. N’ oublions jamais qu’ il a donné beaucoup de sa liberté, n’ hésitons pas à lui donner un peu de notre argent. La solidarité a un coût : rejoignez les adhérents du CEPE ! CEPE (préciser dans vos envois : pour Michel Lajoye) BP 4-7187 30914 - NÎMES Cedex