25 avril 2007 Collectif Nlpf ! Communique
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De la misere en milieu judiciaire
Est-ce un mauvais gag, de l’incompetence, de l’acharnement, ou les trois a la fois ?
Le Tribunal d’application des peines de Paris (juridiction speciale) devait aujourd’hui, 25 avril, rendre son jugement sur la demande de liberation conditionnelle de Nathalie Menigon, examinee le 2 avril dernier.
Mais ce tribunal a choisi de differer le prononce de sa decision au 10 mai, soit juste apres le deuxieme tour de l’election presidentielle, le jugement n’ayant pu etre redige, officiellement « pour des raisons materielles ».
Cette procedure insolite nous laisse perplexes :
- L’etat de la justice en France est-il si degrade que meme s’agissant d’un dossier aussi sensible que celui de la demande de liberte conditionnelle d’une militante d’Action directe emprisonnee depuis 20 ans, elle n’ait pas les moyens de rediger les attendus de la deliberation ?
- S’agit-il d’une manoeuvre dilatoire visant a prolonger la peine en repoussant apres les vacances judiciaires de l’ete une decision de la cours d’appel, qui au vu du dossier devrait logiquement prononcer une mise en liberte conditionnelle, comme ce fut le cas pour Philippe Bidard ?
- Le juge de cette cours speciale « competente en matiere de terrorisme » est-il si peu independant du pouvoir politique qu’il attend les ordres de ses eventuels nouveaux maitres ?
Mais rien ne saurait nous etonner au regard de l’arbitraire auquel ont du faire face les militantes et militants d’Action directe des le premier jour de leur detention.
Les demandes de suspension de peine pour raisons medicales deposees pour Nathalie ont jusqu’a ce jours, toutes ete rejetees. Il aura fallu occuper l’ordre des medecins pour que Joelle Aubron atteinte d’un cancer du cerveau puisse terminer ses jours dehors. Nathalie detient le triste record d’etre la prisonniere politique ayant subi la plus longue detention ; meme nos glorieuses ancetres communardes n’avaient subi une telle repression. Louise Michel fut amnistiee apres 9 annees de deportation sans qu’aucun repentir ne lui soit exige.
Depuis leur arrestation, les prisonniers politiques d’Action Directe subissent des conditions d’exception : isolement prolonge, censure politique, et cours speciales. La derniere trouvaille en date est la nomination d’un super Juge d’Application des Peines qui gere les dossiers politiques. Nomme par Pascal Clement, sa seule raison d’exister est de s’opposer a toute demande de mise en liberte des prisonniers politiques non repentis, et cela, en depit de la solidite des demandes deposees par les avocats. Philippe Bidard militant d’Iparretarak recemment libere par la cours d’appel avait subi le premier un refus de cette juridiction speciale. Le dossier presente par Nathalie Menigon est parfaitement solide et repond a toutes les garanties exigees, y compris la non opposition des familles Besse et Audran a une liberation, mais rien n’y fait !
Nathalie et ses camarades sont en danger. L’etat et ses laquais cherchent par tous les moyens a les briser depuis 20 ans, que ce soit au moyen d’un isolement destructeur au plan physique et psychologique, ou d’un chantage au repentir digne de l’inquisition ! Mais ils resistent toujours et ne renient pas leur engagement.
Tous ceux qui se pretendent attaches a des valeurs "progressistes" doivent renforcer la mobilisation pour exiger sans plus attendre la liberation des militant e s d’Action Directe, car ne rien faire, serait accepter l’application d’un crime d’etat, la peine de mort en prison.
Liberation des militant-e-s d’Action Directe !
Dissolution de la nouvelle cours de surete de l’etat !
Manifestons le 10 Mai pour exiger la mise en liberte de Nathalie !
Ne Laissons Pas Faire