Des crédits pour la répression, rien pour les détenus malades
publié le 11 septembre 2003
Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin vient d’affecter des nouveaux crédits à l’administration pénitentiaire pour la création des ERIS, équipes régionales d’intervention et de sécurité. Act Up-Paris dénonce cette mesure, qui va encore aggraver les conditions de détention pour les détenus en général et les détenus malades en particulier.
Le gouvernement choisit la répression pour faire régner l’ordre dans ces prisons alors qu’il incarcère de plus en plus de monde, négligeant les alternatives à la prison et les suspensions de peine. Avec 62 000 détenus pour 49 000 places, la situation est évidemment ingérable pour les détenuEs et le personnel pénitentiaire. Mais aujourd’hui, avec ces ERIS, le gouvernement Raffarin amplifie la répression et la terreur.
Dès le lundi 5 mai 2003, un détenu malade du sida nous confiait avoir été humilié, mis à nu, fouillé puis tabassé par un ERIS cagoulé avec des protections anti-émeutes. Voilà ce qui attend les malades et les autres détenus
La prison est une zone de non-droit et les conditions de détentions se sont aggravées depuis les derniers rapports parlementaires. Le gouvernement a amplifié sa politique du " tout carcéral ", au détriment de la prévention et ne tient pas que l’on sache ce qui s’y passe.
Le service pénitentiaire est un service public comme les autres. Pourtant, quel citoyen oserait confier un membre de sa famille à un lieu insalubre connaissant 60 à 200% de surpopulation et ne répondant pas aux normes de sécurité ?
Act Up exige : la libération immédiate des détenus n’ayant rien à faire en détention que, en attendant leur libération, les détenus malades ne soient plus humiliés ni tabassés que les parlementaires aillent visiter les prisons et dénoncent les atteintes aux droits des détenuEs que le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin abandonne sa politique du " tout carcéral "