Des professionnels, des chercheurs, des citoyens
Prennent position contre l’enferment
La campagne sécuritaire, la surenchère politique et la sur médiatisation contre la jeunesse et particulièrement celle des banlieues ont eue comme résultat :
Ø la modification de « l’ordonnance de 45 »
Ø la mise en place d’un arsenal répressif comprenant :
¨ la création de centres éducatifs fermés,
¨ le doublement de place de prison pour mineur, soit par la création de prison pour mineurs, soit par l’augmentation de quartier de mineur dans les prisons.
Mais le ministre qui a promu cet arsenal juridico-répressif s’inquiète t’il des 16 000 jeunes vivants dans la rue, de la violence que ces jeunes exercent contre eux mêmes ’ c’est à dire des conduites à risque et les suicides. Cette violence est statistiquement beaucoup plus importante que celle liée aux incivilités ou à la petite délinquance.
Contrairement à ce qui largement diffusé,
la jeunesse n’est pas la classe dangereuse contre laquelle la société doit se protéger
Notamment,
¨ En abaissant la responsabilité pénale à 10 ans,
¨ En permettant la retenue d’un enfant de 10 ans durant 24 heures dans les locaux de la police,
¨ En permettant la détention provisoire d’un enfant de 13 ans,
¨ En enfermant les enfants à partir de 13 ans dans des centres fermés,
¨ En jugeant en urgence « à délai rapproché » (10 jours) bâclant ainsi le droit à la défense,
¨ En supprimant le monopole du Juge des Enfants (au bénéfice d’un juge de proximité sans compétence particulière),
¨ En sanctionnant les parents déjà en grande difficulté.
Tout a été décidé et écrit sans débat préalable avec les personnes en charge du dossier des mineurs et à grand renfort médiatique. Mais, il est clair que pour ce gouvernement, il s’agit de mettre en spectacle une politique purement répressive dont la finalité est d’instaurer un sentiment de peur qui se diffuse dans l’ensemble de la société. Ainsi, l’Etat pourra régner en maître absolu et s’arroger le pouvoir absolu : « Ce n’est pas la rue qui gouverne… ».
Et si, pour ces femmes et hommes de « la France d’en haut » « ce n’est pas la rue qui gouverne… », ce n’est pas non plus l’histoire qui va arrêter leurs débauches sécuritaires. Et peu leur importe s’il y a 25 ans, l’ensemble des personnels éducatifs et judiciaires ainsi que des citoyens avaient définitivement constatés et affirmés que ces solutions sont pathogènes et très dangereuses pour les mineurs et pour la société.
Pour toutes ces raisons nous exigeons :
¨ L’abandon de cette idéologie d’enfermement des mineurs en particulier et de la société en générale,
¨ L’abandon des centres éducatifs fermés,
¨ L’abandon des prisons pour enfant,
¨ La suppression des quartiers de mineurs dans les prisons,
¨ L’abrogation de l’ordonnance parue au journal officiel le 10 septembre 2002 portant modification de « l’ordonnance de 45 ».
Le Collectif Solidarité Prisonniers
C/O Le Laboratoire
8, place Saint Jean
26000 VALENCE
Solidarite@no-log.org