Suicide d’un détenu
Cédric Martin, 22 ans, a été retrouvé la nuit dernière au cours d’une ronde nocturne, pendu aux barreaux de sa cellule.
Un jeune détenu de la maison d’arrêt de Metz-Queuleu s’est suicidé, dans la nuit de lundi à mardi, à l’aide d’une rallonge électrique accrochée aux barreaux de sa fenêtre. Le corps sans vie de Cédric Martin, 22 ans, a été découvert par des surveillants, peu après 4h du matin, au détour d’une ronde nocturne. Le jeune homme, écroué depuis le 30 juillet, s’était manifesté un peu plus tôt dans la nuit en créant du "tapage" dans sa cellule, a précisé hier le directeur de la prison, Michel Schwindenhammer. Un gradé était intervenu pour faire cesser "le trouble" et aucun rapport d’incident n’avait été dressé, selon la direction.
Cédric Martin était hébergé dans un quartier réservé aux auxiliaires de
cuisine, poste qu’il occupait depuis plusieurs semaines. Il était seul en
cellule et détenu dans un petit bâtiment réservé à ce type de personnel,
situé en retrait du reste de la détention. Selon son supérieur, il travaillait "correctement" et ne posait aucun problème. "Ce détenu avait
connu de petits problèmes de santé à son arrivée mais son travail semblait
lui convenir", témoignait hier le chef d’établissement. "Un suicide est
toujours regrettable, surtout quand il s’agit d’un jeune", a-t-il commenté.
Cédric Martin purgeait quatre peines prononcées par les tribunaux
correctionnels de Metz et Sarreguemines pour "usage de stupéfiants", "vol
avec violence", "vol avec arme", "menaces et extorsion". Il était libérable
le 30 novembre 2007, sans les remises de peine.
Alertée en début de matinée, la famille, native de Saint-Avold, était encore
"sous le choc", hier soir. "Nous sommes partagés entre la haine, le chagrin
et le dégoût", a rapporté Monique Martin, la mère de Cédric. Une autopsie devrait être pratiquée aujourd’hui avant que le corps ne soit restitué aux proches. Le parquet de Metz a ouvert une information "en recherche des causes de la mort" et confié les investigations aux services de police de Metz. Les surveillants de service durant la nuit du drame devaient être entendus hier.
C’est le deuxième suicide survenu cette année à la maison d’arrêt de
Metz-Queuleu. 120 détenus se sont donné la mort, l’an dernier, dans les
prisons françaises. Ce nombre devrait être sensiblement le même en 2004,
selon l’Observatoire International des Prisons (OIP).