Fleury-Mérogis : Les religieuses resteront en prison
Posté le 11 June 2003 à 14:03:04 CEST par Mère Thérèse
Les religieuses pourront continuer à secourir les détenues de la prison pour femmes de Fleury-Mérogis (Essonne).
Confirmant le jugement du Tribunal administratif de Versailles, la Cour administrative d’appel de Paris a rejeté le 23 avril la requête d’un instituteur de la prison, Antoine Lubrina, soutenu par la Fédération de libre-pensée de l’Essonne, qui demandait la condamnation de l’administration pénitentiaire au motif que celle-ci « impose dans la maison d’arrêt des femmes, avec le statut d’enseignantes, des personnes d’une congrégation religieuse, qui ne laissent pas aux détenues le choix de fréquenter les cours donnés par des enseignants de l’Education nationale ». Les requérants accusaient aussi les religieuses de dissuader les détenues d’avorter. Etaient visées les sœurs de Marie-Joseph de la Miséricorde qui assurent, à côté de l’aumônerie, diverses missions d’administration et de formation des 250 prisonnières. Les tribunaux ont jugé que les tâches caritatives des religieuses étaient clairement effectuées dans le cadre d’une convention. Faiblement rémunérées, les neuf religieuses aident les détenues plus pauvres et leurs familles, apportent un soutien moral et servent d’interprètes et d’infirmières. Ce feuilleton à épisodes avait commencé en 1995.
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Article paru dans Chrétiens dans la Cité, Lettre bimensuelle, n° 131, 9 mai 2003