« Dans sa cellule, pour passer le temps qui fuit de lui goutte à goutte et à perpétuité, Victor le fort parle avec Victor le faible. C’est le même Victor qui tourne en rond entre les quatre murs de sa tête, se mord et lèche ses plaies, se soumet et se révolte, hurle et se tait.
De temps à autre, le gardien passe et rompt avec ses menaces et ses sarcasmes le dément et volubile tête-à-tête dont les éclats débordent sur la coursive.
Victor rêve alors sans bruit d’amour, ou joue à se souvenir d’amour. Pour tuer le temps. Pour trouver une issue au rêve qui n’en finit pas de se cogner contre les murs du présent qui l’enclot …
Et si, pour en finir avec ce temps qui tourne en rond, Victor jouait pour de vrai à perpétrer un dernier crime ?
Loin de tout jugement, ce texte donne à entendre, saisie par le judas, l’inexpiable et lancinante solitude de la perpétuité. » Claude Lucas
Nota bene : Toute ressemblance avec une
personne existant ou ayant existé ou se risquant à lui ressembler pour
inexister à son tour ne saurait être que fictionnelle.
Avec
Denis Lavant : Victor
Martin Amic : le gardien
Et la voix de Cristina Palma de Figueirado
Musique électro-acoustique originale : Dominique Massa,
Patrick Martinache
Contrebasse et guitare : Erwan Ricordeau
Bruitages : Patrick Martinache
Prise de son, montage et mixage : Eric Boisset, Sylvain
Dangoise
Assistante à la réalisation : Delphine Lemer