En prison, on ne dit pas qu’une personne vient de perdre la vie mais qu’un corps est "DCD"
La mort des personnes incarcérées n’a jamais été au cœur des débats sociétaux. En effet, la violence que représente la détention sur les personnes détenues est banalisée et la mort en est rendue anodine. Lutter contre l’oubli des personnes décédées en prison est une façon de rendre leur dignité aux hommes, aux femmes et aux enfants incarcérés.
C’est aussi l’occasion d’alerter sur les conditions carcérales des 66 270 personnes détenues aujourd’hui et de prévenir de nouvelles disparitions.
C’est au nom de ce combat pour préserver la dignité de chaque personne humaine que les noms d’une centaine de personnes détenues décédées en 2015 dans les prisons françaises seront lus et que des témoignages seront livrés par des personnalités du monde prison-justice. Des actrices et des acteurs du monde prison-justice accueilleront le public jusqu’à 17 heures afin d’informer et de poursuivre les discussions.
Lectures et témoignages de :
Caroline Bollati, responsable de la Commission prison de la Cimade Dany Bousseau, ancienne aumônier à la prison de Fleury-Mérogis, Marc Tourtelier, membre de l’association David et Jonathan
Samia El Alaoui, aumônier musulmane des prisons
Roch-Etienne Migliorino, auteur du livre « Infirmier en milieu carcéral » et fondateur du Collectif
Des parlementaires, anciennes personnes détenues, professionnels.
Un événement organisé par la Cimade, David et Jonathan, la Farapej, le Genepi, le Secours Catholique-Caritas France, avec le soutien de Carcéropolis, du Courrier de Bovet, du Collectif des Morts de la Rue, de l’Observatoire International des Prisons – section française, des Petits Frères des Pauvres.