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Interrogation sur une mort en prison : Assis, couché, mais pendu ?

Mise en ligne : 29 avril 2004

Texte de l'article :

AFLIDD

Association des Familles en Lutte contre l’Insécurité
et les Décès en Détention

18 rue de l’Oiselière, 69009 Lyon 
Tél : 04.37.64.61.90
E-mail : aflidd@hotmail.com 

LYON,le 20 avril 2004

Communiqué

Interrogation sur une mort en prison : Assis, couché, mais pendu ?

L’association des Familles en Lutte contre l’Insécurité et les Décès en Détention (AFLIDD) vous informe une fois de plus de l’intolérable que vit aujourd’hui la famille SELLAL.

Abderrahmane SELLAL, père de famille âgé de 31 ans, a été retrouvé pendu assis dans sa cellule de la maison d’arrêt de Villefranche le 7avril 2004. Abderrahmane a été condamné à 4 ans de prison ; il en a passé trois au centre de détention de Saint Quentin-Falavier et a été remis en liberté conditionnelle. Mais, début 2004, il est réincarcéré sur Villefranche car on lui demande de finir sa peine. Alors qu’il devait trois jours après sa reconduite, se faire hospitaliser pour un problème de santé grave et douloureux puisqu’il s’agissait de l’amputation d’une de ses jambes. La maison d’arrêt de Villefranche n’a pas trouver bon de prendre en compte la douleur de Abderrahmane et de le faire hospitaliser.

Aujourd’hui sa famille s’interroge sur les causes de cette mort douteuse puisqu’ils ont constaté qu’Abderrahmane avait un trou au niveau de la pomme d’Adam. De plus la famille a été reçue par l’Administration Pénitentiaire qui leur a donné plusieurs versions sur les moyens qu’aurait employé Abderrahmane pour mettre fin à ses jours. Nous savons également que la maison d’arrêt de Villefranche imposait à Abderrahmane des calmants par injection comme il est souvent coutume dans nos prison, ce qui permet à nos surveillants en sous effectif de ne pas être trop débordé.

Malgré les avertissements et les condamnation répétés de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, que fait objet la France. Notre coq prône la politique de l’autruche et ne veut rien voir, rien entendre pour éviter de répondre à l’insupportable de son Administration Pénitentiaire ! ! !

La famille va se battre pour connaître toute la vérité car pour l’instant, les éléments ne nous permettent pas d’affirmer la thèse du suicide tant que les conclusions finales de l’autopsie ne sont pas rendues. La seule certitude que nous avons aujourd’hui, c’est que Abderrahmane a été condamné à 4ans de détention et non à perdre la vie.

L’AFLIDD est une fois de plus très en colère de voir que rien ne bouge dans nos prisons et que nos enfants, pères, frères, maris meurent en toute impunité dans une administration qui normalement devrait représenter la justice ! ! !

La responsable
Nébia REZIGA