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Jean-François Lefort "Lof" à nouveau en danger d’être incarcéré

Mise en ligne : 8 février 2006

Jean-François Lefort "Lof", membre d’Askatasuna qui avait été remis en liberté provisoire en décembre dernier, se trouve en danger d’être réincarcéré. En conséquence d’une nouvelle manipulation des juges français, Lof est convoqué le 17 février prochain au Palais de Justice de Paris pour une nouvelle confrontation.

Texte de l'article :

JEAN-FRANÇOIS LEFORT "LOF" À NOUVEAU EN DANGER D’ÊTRE INCARCÉRÉ

Askatasuna appelle à prendre part aux mobilisations qui auront lieu pour dénoncer cette nouvelle agression

Jean-François Lefort "Lof", membre d’Askatasuna qui avait été remis en liberté provisoire en décembre dernier, se trouve en danger d’être réincarcéré. En conséquence d’une nouvelle manipulation des juges français, Lof est convoqué le 17 février prochain au Palais de Justice de Paris pour une nouvelle confrontation.

À Askatasuna, comme nous l’avions fait lors de l’arrestation et de l’incarcération de Lof le 7 décembre 2004, nous continuons de dénoncer l’agression faite à ce porte-parole de notre organisation et militant abertzale référence en Ipar Euskal Herria. En effet, cette arrestation avait été réalisée sur la base d’un montage policier et juridique mis en place à l’aide de déclarations extorquées sous la pression, les menaces et les manipulations, dans le but final de retirer ce militant du circuit et de criminaliser le Mouvement pour l’Amnistie dans son ensemble. Ensuite, dans le même contexte, des dizaines de militants de ce mouvement avaient été arrêtés et interrogés, et un certain nombre de locaux perquisitionnés.

Si cette nouvelle attaque a Askatasuna et le Mouvement pour l’Amnistie en ligne de mire, nous la situons dans la ligne de la répression contre Euskal Herria et les citoyens basques en général.

Ainsi, nous avons pu observer ces derniers mois que l’État français est en train de renforcer la répression contre Euskal Herria, bien que certains de ses politiciens aient déclaré que le conflit dont souffre notre peuple ne concerne que l’État espagnol.

Nous disons que c’est un mensonge pur et simple. Nous avons en effet de très nombreux exemples de la politique de répression de l’État français, particulièrement ces derniers mois : tout d’abord la non-reconnaissance de la nature de notre peuple, la procédure judiciaire contre les mairies qui ont soutenu l’association créée pour promouvoir le département basque, la répression contre la Chambre d’Agriculture basque, la répression contre l’euskara et ses défenseurs (pas d’officialité de l’euskara, amendes contre les Démos, violences contre les parents de Seaska...), les arrestations de citoyens basques (Jon Garmendia - mandat d’arrêt réalisé, Ekain Rodriguez - mandat d’arrêt réalisé, Xabier Perez Susperregi - libéré quelques heures plus tard, Grazia Morcillo, Asier Kintana, Urtzi Gaintza, Iñigo Ripoll - incarcérés), l’application des mandats d’arrêt européens, extraditions et expulsions contre les citoyens basques, les attaques incessantes contre les prisonniers politiques basques (dispersion, isolement, séparation des autres prisonniers basques, refus des demandes de libération conditionnelle, passages à tabac, menaces, transferts...), persécution du Mouvement pour l’Amnistie...

Qui peut dire que tout ceci n’est pas le comportement d’un État agresseur ? Askatasuna dit haut et fort au gouvernement français que dans la mesure où il est impliqué dans la répression contre Euskal Herria, il doit aussi prendre une part directe à la résolution du conflit politique et armé. Et il est impensable que cette résolution vienne de la voie de la répression, qui montre son échec depuis quarante ans.

Nous disons au gouvernement français qu’il doit admettre une fois pour toutes qu’il est une partie importante dans ce conflit, comme doit le faire le gouvernement espagnol, et qu’il est de leur responsabilité à tous les deux d’ouvrir des voies pour mettre le conflit dans des paramètres démocratiques et de s’y engager.

MOBILISATIONS DANS LES JOURS QUI VIENNENT

Pour répondre à cette nouvelle attaque des juges français, Askatasuna appelle à prendre part aux manifestations qui auront lieu dans les jours qui viennent.

Rendez-vous principal le 15 février à 18h30 devant la sous-préfecture de Bayonne.

Euskal Herria, le 8 février 2006