Joelle Aubron refuse le fichage ADN
Communique
Collectif Ne laissons pas faire !
17 janvier 2004
Le vendredi 9 janvier 2004, l’administration pénitentiaire a voulu soumettre Joëlle Aubron, militante d’Action Directe incarcérée depuis 1987, à un prélèvement d’ADN dans le cadre de la constitution actuelle d’un fichier central d’empreintes génétiques.
Depuis plusieurs mois, les organisations conscientes du sort fait aux prisonniers (des associations humanitaires aux organisations révolutionnaires) dénoncent l’aspect totalitaire de ce fichage ADN. Mais dans le cas particulier de Joëlle Aubron, la démarche est digne du père Ubu.
La 1ère réaction de Joëlle fut « Pas question. Vous vous foutez de ma gueule ? ». En effet, non seulement Joëlle est condamnée définitive ; mais, détenue particulièrement surveillée, l’Etat la maintient « sous la loupe » depuis 1987. L’Etat dispose des empreintes digitales de Joëlle, de centaines de photos, de mesures morphométriques ; sa famille, ses amis, ses camarades furent - et continuent à être - surveillés, tout comme ses faits et gestes, son courrier et ses communications téléphoniques. Tout ça ayant été plusieurs fois retreint ou censuré.
Conséquence du refus de Joëlle Aubron de se soumettre, la voilà menacée de procès. Juli Morena Maquso, prisonnière basque détenue à Bapaume, doit également subir un procès pour la même raison. Nous aurons plus d’informations dans les jours à venir, mais n’attendons pas pour organiser la solidarité autour des militantes et militants emprisonnés.
Collectif Nlpf
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