Julen Atxurra Egurrola, " Pototo ", prisonnier politique basque : 32ème jour de grève de la faim.
Notre camarade et ami Julen Atxurra Egurrola poursuit sa grève de la faim.
A la suite d’un véritable complot fomenté par le directeur de la Maison Centrale de Moulins-Yzeure, Pototo a été transféré à la Maison d’Arrêt de Rouen.
Nous avons dénoncé en son temps avec Julen ce transfert :
- qui se traduit par un retour dans une Maison d’Arrêt, alors que ce type d’établissement est prévu pour les détenus en attente de jugement et pour les courtes peines, et non pour des condamnés à de longues peines comme Pototo condamné à deux fois dix ans,
- qui a pour conséquence un éloignement de sa famille et de ses proches, contraire même à la loi de l’Etat français.
- qui s’accompagne d’une mise à l’isolement,
- qui est assorti de parloirs derrière hygiaphone uniquement pour son épouse.
Pour dénoncer l’ensemble de ces mesures, Pototo a entamé une grève de la faim le 2 février dernier. Il en est aujourd’hui à son 32ème jour. Il a perdu plus de 20 Kg mais son moral et sa résolution sont intacts.
Des voix commencent à se faire entendre pour dénoncer cette situation. Pas seulement des Associations Basques ou des Comités de Solidarité avec le Peuple Basque, mais des personnalités et des élus : le Maire et le Conseil municipal de Leketio, sa ville d’origine en Biskaye, le Maire UDF de Rouen, des élus PCF et Verts etc.
Les parents et amis de Pototo ont décidé de venir, depuis le ¨Pays Basque, lui apporter leur soutien et manifester eux aussi leur condamnation totale du régime d’exception dans lequel il est maintenu, régime que rien ne justifie et que l’administration au nom de l’Etat français se refuse à justifier.
Nous vous appelons à les rejoindre le samedi 6 mars 2004 à 11h00 devant le lieu de détention de Pototo.
En outre, nous entendons à cette occasion dénoncer une nouvelle fois la politique de l’Etat français tant vis à vis des prisonniers politiques basques que vis à vis du Peuple Basque tout entier.
Nous entendons dénoncer également par notre condamnation de la situation vécue par ce prisonnier politique basque, la dérive accentuée de l’Etat français qui refuse une marche vers la Démocratie au profit de l’instauration d’un véritable Etat policier comme celui de Vichy. Cette dérive n’est pas nouvelle, les militants Basques en savent quelque chose. Mais ce qui a été expérimenté avec eux se généralise. Force est de constater que les lois protectrices des libertés fondamentales peuvent ne pas être appliquées en toute impunité et que, de toutes façons elles pourront être changées demain sans aucune difficulté.
Oui à la Démocratie.
Oui au droit du Peuple Basque à l’autodétermination et à l’Indépendance s’il le décide.
Non à l’Etat policier en France.
Solidarité avec le Peuple Basque en lutte- Paris
spblparis@aol.com