Anita, 40 ans, Roger, 54 ans et Sélim, 32 ans sont des détenus. Anita purge sa peine au quartier des femmes de la maison d’arrêt de Strasbourg. Roger est également incarcéré à Strasbourg et Sélim attend sa sortie prochaine à Fleury-Mérogis en région parisienne. Ils ne se connaissent pas mais bénéficient tous les trois, dans leurs établissements respectifs, d’un programme de « médiation par l’animal ». À Strasbourg, une psychologue, Patricia Arnoux, intervient avec ses deux chiens et des « petits » animaux. À Fleury-Mérogis, Sélim bénéficie d’une autorisation spéciale de sortie pour suivre des séances d’équithérapie dirigée par Sonia Boros.
La présence de l’animal apaise et facilite la parole, tel est le principe sur lequel repose ces activités accompagnées d’un animal. L’objectif : permettre aux détenus de prendre conscience de leurs émotions et de leurs comportements et les aider à se reconstruire.
Chacun d’eux a son histoire qui, un jour, a trébuché pour les amener « là ». Comment les animaux impliqués peuvent-ils les aider à prendre conscience de ce qui leur est arrivé et à mettre des mots sur leurs blessures, à commencer par celle de la privation de liberté ? Pourquoi et comment, le face à face avec un animal devient-il finalement un face à face avec sa propre humanité ?