Djamal G. a fêté ses 23 ans le 30 septembre, il était détenu à la maison d’arrêt de Nanterre. Il a passé une semaine dans le coma avant de partir dans la nuit de vendredi 7 à samedi 8 octobre.
L’administration pénitentiaire affirme que son décès fait suite à une tentative de suicide au Quartier d’isolement (QI). Le mitard est une cellule de garde à vue sans lumière ou les restrictions sont les mêmes que durant celle-ci (absences d’objets et de lacets). Djamal aurait dû passer en appel cette semaine (mardi 4/10), sa famille ne lui reconnait aucun comportement suicidaire. Il n’a aucune marque de strangulation, et ses hématomes sont importants. Il y a beaucoup de doutes sur le comportement de l’administration pénitentiaire de Nanterre autour de la mort de Djamal. Cette même administration soutient que Djamal serait passé en commission disciplinaire pour avoir agressé un surveillant, et qu’à l’annonce de la sanction (isolement) il se serait tapé la tête contre le mur. Cet argument justifierait les multiples hématomes de Djamal.
Sa famille et ses proches ont saisi la justice en prenant des avocats et en déposant une plainte afin d’obtenir la vérité. Tout détenu a droit à une protection, et à un respect de sa dignité. Pourtant, pour Jamal, cela n’a pas été le cas.
Se battre est une question de survie, si on ne fait rien aujourd’hui, demain la sombre liste des familles endeuillées s’allongera.
Pour toutes les familles et les proches de détenus, pour tous ceux qui ont perdu un être cher dans le système pénitentiaire, nous devons réclamer la vérité pour que justice soit rendue de façon impartiale et que les responsables de la mort des nôtres soient punis.
Rassemblement devant la Maison d’arrêt de Nanterre
Lundi 10 Octobre à 11h
Marche silencieuse à partir du Luth à 13h30
Samedi 15 Octobre à 13h30 (Metro 13-Les Courtilles)
Collectif Vérité et Justice pour Djamal