Combien faudra t-il de morts, enfants ou adultes, hommes, femmes pour que l’administration pénitentiaire fasse le nécessaire afin que cessent ces décès tragiques de détenus captifs dans leurs cellules enfumées ou en feu !
Les deux mineurs de 17 ans de la prison Saint Paul de Lyon ne cherchaient pas à attenter à leur vie, l’un deux était en détention provisoire depuis 5 jours, l’autre devait sortir cet été : confrontés à des impasses de parole et d’écoute, ils ont manifesté par un geste de dernière extrémité (mettant le feu à leurs matelas) leur appel et leur difficultés.
La LDH connaît la situation de surpeuplement de cette maison d’arrêt, le peu d’égard que certaines directions d’établissement manifestent devant l’appel de détenus en difficultés avec leur détention et demande aujourd’hui à l’administration d’expliquer pourquoi ces émanations toxiques ont-elles tué en si peu de temps d’une part, pourquoi l’intervention des personnels a tardé au point de laisser des personnes être étouffées dans 8 m2 dans un laps de temps aussi long sans aucune intervention de secours ?
La LDH rappelle son opposition à l’incarcération des mineurs en France et dénonce l’insuffisance de moyens humains (encadrement psychologique, social et familial entre autres) et matériels (en terme de sécurité) qui lui sont confiés par le législateur, pour prétendre s’acquitter de cette tâche indigne.