Les penseurs humanistes mais pas abolitionnistes en quête de sens, eux, à
leur démarche de bonne conscience, n’ont pas prévu ça ?
Ils ne voient pas
plus loin que le bout de leur petite lorgnette. L’épisode de la cueillette du
muguet faussement et sadiquement annoncée aux femmes de la MAF de Metz par une
matonne givrée, n’est hélas qu’un exemple "poétique" de ce que subissent les
femmes et les hommes enfermés quotidiennement : fouilles vexatoires,
destructions et/ou vols du peu d’objets personnels que possèdent les
prisonniers, provocations à l’incident dans les parloirs, humiliation des
visiteurs, femmes et enfants compris, mensonges et commentaires sur les
résultats des commissions d’application des peines pour les libérations
conditionnelles en cours d’examen ....
Faut-il faire la liste des actes
sadiques commis derrière les murs et qui poussent parfois - et bien trop souvent
- les plus fagiles au suicide ? Inutile. Le sadisme suinte des murs mêmes de la
prison.
Le journaliste propose comme sanction de faire faire "en vrai" la sortie pour la cueillette du muguet sous la surveillance de la matonne friponne ? Ce serait trop chouette : elle ferait faire la cueillette et ramènerait tout chez elle ! Non, il faut que les filles portent plainte pour traitement inhumain et dégradant. C’est tout. Et que la matonne soit mise hors d’état de faire de la poésie sur le dos des prisonnières, définitivement.
Duszka