30 avril 1928
Ma très chère maman,
Je t’envoie la photographie de Delio. Mon procès est fixé au 28 mai. Cette fois le départ devrait être proche. Quoi qu’il en soit je penserai à te télégraphier. La santé est assez bonne. L’approche du procès améliore mon état ; j’en finirai au moins avec cette monotonie. Ne t’inquiète pas, ne t’épouvante pas quelle que soit la condamnation qu’ils m’infligent : je crois que ça ira de quatorze à dix-sept années, mais ce pourrait être plus grave encore, justement parce qu’il n’y a pas de preuves contre moi : que ne puis-je avoir commis sans laisser de preuves ? Aie l’esprit tranquille.
Je t’embrasse.
Nt