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Liberte immediate pour les militantes et militants d’Action Directe

Mise en ligne : 14 mars 2004

Dernière modification : 15 août 2010

Texte de l'article :

Paris, samedi 13 mars 2004
Communique du collectif Ne laissons pas faire !

Nous venons d’apprendre avec inquiétude que des examens médicaux ont révélé que Jean-Marc Rouillan semble atteint d’un cancer au poumon. Jean-Marc doit être libéré au plus vite, l’Administration pénitentiaire (AP) est incapable d’assurer des conditions de traitement appropriées à une telle pathologie.

De plus, nous sommes sans nouvelles de Joelle Aubron, qui a été transférée au CHU de Lille le samedi 6 mars, suite à plusieurs malaises (voir communiqué Nlpf ! du 12 mars). l’AP et la Chancellerie refusent tout droit de visite à ses parents qui ne peuvent plus communiquer avec elle. Que cache cette mise au secret ? Joëlle serait-elle soumise à des "conditions de sécurité" inavouables (entraves, surveillance continue...) ?

Joelle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Menigon et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés depuis 17 ans. Régis Schleicher, incarcéré depuis 21 ans, est libérable depuis des années mais ses demandes de liberation sont systématiquement deboutées. Depuis leurs incarcérations, l’Etat a tout mis en oeuvre pour les détruire psychiquement et physiquement. Résistant à un véritable programme d’anéantissement, il leur fallut mener deux grèves de la faim de plus de cent jours pour que leur isolement soit brisé. Des années de luttes furent nécessaires pour contraindre l’Administration pénitentiaire et la Chancellerie à reconnaitre la gravité de l’état de santé de Georges Cipriani et de Nathalie Menigon. Encore fallut-il que Jean-Marc Rouillan et Joelle Aubron mettent leurs jours en danger (40 et 27 jours de grève de la faim), et que se multiplient nos initiatives de soutien pour vaincre la désinforrmation et la dissimulation.

Rappelons que du 16 au 26 février dernier, Nathalie Ménigon a du faire une grève de la faim pour obtenir les soins qu’exige son état de santé. A la suite de cette action et de notre campagne pour la demande de suspension de peine de Nathalie Menigon (jugement en appel le 26 mars), l’AP a procédé à un examen sérieux de la santé des militantes et militants d’Action directe. Les mauvaises nouvelles qui ne cessent de s’accumuler depuis démontrent qu’il est urgent de mettre un terme à cette destruction programmée. L’expérience nous montre que les militants malades ne pourront pas "être correctement soignés en prison" comme le prétend la Chancellerie. Quant à Regis Schleicher, il a finit sa peine et ne doit donc pas être maintenu en detention ! Tant qu’il restera aux mains de l’Etat, Regis sera soumis aux conditions de détention qui font planer de graves menaces sur la santé de tous les détenus en longue peine.

Le collectif Nlpf ! dénonce depuis sa constitution en 1998 ce programme d’anéantissement. Le collectif Nlpf ! demande la libération immédiate de tous les militants et militantes d’Action Directe. C’est la seule mesure qui fera cesser le programme de destruction mis en place par l’AP et la Chancellerie.

Collectif Ne laissons pas faire !

e-mail : Nlpf@no-log.org
Courrier : NLPF c/o LPJ, 58 rue Gay-Lussac 75005 Paris

Signer la pétition "Liberte pour Nathalie Menigon" :
http://www.prison.eu.org/article.php3?id_article=4482