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Marche nationale à la prison de Fleury

Mise en ligne : 17 mars 2005

Texte de l'article :

ASKATASUNA
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MARCHE NATIONALE LE 19 MARS À LA PRISON DE FLEURY
 
Nous avons l’habitude d’entendre que la situation des prisonniers politiques basques est de pire en pire. C’est pourtant la réalité crue. La volonté d’en finir avec les prisonniers politiques basques apparaît de plus en plus clairement.
 
L’année dernière, la politique pénitentiaire a assassiné Kepa Miner et Oihane Errazkin. En un an à peine, cette même politique a coûté la vie à Leo Esteban ainsi qu’à Karmele Solagurene et Sara Fernandez, toutes deux d’Iruña. De plus, si le cas de Sara avait été passé sous silence, les responsables de la dispersion ont proféré sur le cas de Karmele des commentaires insultants, déclarant que sa mort était le fait du hasard et empêchant qu’un acte politique soit organisé en hommage à cette mère victime de leur politique.
 
Nous avons également pu lire dans la presse que les prisonniers basques, même quand ils ont fini leur condamnation, ne sont pas forcément libérés. Ils examinent d’abord les situations au cas par cas pour décider ensuite si ce Basque peut sortir de prison, ou s’ils doivent inventer quelque chose pour le maintenir derrière les barreaux. C’est dans ce contexte que nous avons pu entendre les déclarations de Gonzalez, Aznar et autres, "qu’ils pourrissent en prison" par exemple.
 
Ils ont allongé récemment la peine maximale à 40 ans... 40 ans !!Ils n’appliquent pas les remises de peine, ils ne libèrent pas les prisonniers souffrant de maladies graves, ils limitent les visites, ils imposent des conditions insupportables...
 
Nous voyons très clairement ce qu’ils recherchent : ils veulent faire disparaître la nature politique des prisonniers basques. Ils violent leurs droits les plus basiques pour les punir politiquement. Politiquement et au niveau organisationnel, ils veulent limiter la capacité du Collectif en tant qu’agent politique. Au moyen de la politique de dispersion, ils veulent isoler le Collectif d’Euskal Herria au niveau politique également.
 
Contre cet isolement politique, et dénonçant la violation de leurs droits tant civils que politiques par la dispersion, le Collectif des Prisonniers Politiques Basques a commencé une lutte en janvier dernier pour le respect de tous ces droits. Autrement dit, ils sont en train de lutter pour la reconnaissance et le respect de leur STATUT POLITIQUE.
 
En ce moment, il est particulièrement important de montrer que les prisonniers politiques basques ne sont pas seuls. Nous devons montrer qu’ils ont un pays entier derrière eux. C’est en conséquence du conflit que vit ce pays qu’ils sont en prison. Les États s’obstinent à entretenir et à aggraver ce conflit, et il nous revient à tous, dans la lutte pour que ce pays décide librement et démocratiquement de son avenir, de soutenir les prisonniers politiques basques.
 
C’est dans ce sens que la MARCHE NATIONALE du 19 MARS à la PRISON DE FLEURY est organisée. En nous rendant à la prison même où la politique pénitentiaire a tué Oihane Errazkin, nous montrons qu’Euskal Herria fait corps avec ses prisonniers, et que leur lutte est notre lutte. Les prisonniers sont en train de tout donner et notre conscience ne peut pas nous permettre de rester sans rien faire. Le 19 mars, nous ne pouvons pas rester chez nous.
 
Des autobus sont organisés dans plusieurs endroits d’Euskal Herria :
 
Euskal Herria, le 7 mars 2005
 
Rendez-vous à Fleury le 19 mars à 10h00
SPBL-Paris
10, rue de Panama 75018 PARIS
 
spblparis@aol.com