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Moulins-Yzeure : Centrales, la Pénitentiaire serre les vis

Mise en ligne : 28 novembre 2003

TF1.fr, le 25 novembre 2003

Texte de l'article :

Centrales : la Pénitentiaire serre les vis 
 
Les portes des cellules des maisons centrales resteront désormais fermées toute la journée, a affirmé mardi le directeur de l’Administration pénitentiaire. La fin d’une tolérance qui permettait aux longues peines de circuler librement dans leurs unités.

Venu rencontrer à Moulins-Yzeure (Allier) le personnel de la centrale, au lendemain d’une prise d’otages par des détenus, le directeur de l’Administration pénitentiaire a affirmé que les portes des cellules des maisons centrales resteront désormais fermées toute la journée. "Les mesures prises au printemps dernier dans les maisons centrales consistant à fermer les portes des cellules (dans la journée) seront maintenues et rapidement mises en œuvre dans les derniers établissements où elles ne sont pas encore appliquées", a-t-il précisé.

La France compte cinq maisons centrales, pour les détenus purgeant de longues peines : Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Clairvaux (Aube), Arles (Bouches-du-Rhône), Saint-Maur (Indre) et Moulins-Yzeure.

Les portes des cellules restent fermées dans la journée dans les maisons d’arrêt, où se trouvent les personnes détenues à titre préventif ou celles purgeant de courtes peines. Elle sont en revanche ouvertes dans les centres de détention, où se trouvent des personnes condamnées mais ayant de bonnes perspectives de réinsertion. Cette pratique consiste à laisser ouvertes les portes des cellules à l’intérieur de blocs fermés (20 à 50 détenus), permettant la libre circulation des prisonniers et une vie sociale.

Travail en atelier maintenu

Cette tolérance était parfois étendue, à leur demande, aux détenus des maisons centrales, considérés comme dangereux. Néanmoins, divers incidents, rackets, violences, tentatives d’évasion, ont amené l’administration pénitentiaire à mettre fin à cette pratique, toutefois encore en vigueur dans certaines centrales. Le directeur de l’administration pénitentiaire n’a toutefois pas remis en cause le travail des détenus dans les ateliers, indiquant qu’il était "partie intégrante du rôle de réinsertion" tenu par le système pénitentiaire français.

Concernant la prise d’otage, lundi, le procureur de la République de Moulins a déclaré que les deux meneurs pourrait prochainement être "mis en examen pour arrestation et séquestration volontaire avec libération volontaire".