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N°12 - Dépistage et confidentialité

Mise en ligne : 9 janvier 2003

Dernière modification : 18 septembre 2007

Texte de l'article :

A leur arrivée en prison, les détenus doivent être reçus par l’UCSA. Au cours de cette visite médicale, un dépistage du VIH et un conseil personnalisé de prévention devront leur être proposés. Officiellement prévue dans tous les établissements pénitentiaires, l’intervention des centres de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) n’a pas lieu partout. Pour Serge Lastennet, responsable de la commission « Prison » d’Act Up, c’est alors « le médecin de l’UCSA qui prescrit les tests. Il en résulte un problème éventuel de confidentialité » [1]. De son côté, le rapport Delfraissy rappelle que « les résultats positifs ou négatifs doivent être remis au patient par un médecin. Dans les faits, une sérologie négative sera le plus souvent annoncée par une infirmière. » Voire pas du tout. Selon le CNS : « Dans un certain nombre de centres de détention, un résultat négatif n’est pas communiqué. »
Les inspections générales des affaires sociales et des services judiciaires, dans un rapport publié en 2001, estiment cependant que la présence des CDAG est stigmatisante et préconisent de « faire de l’UCSA le véritable pilote de la politique de dépistage [...]. Sauf si l’intervention du CDAG est pleinement satisfaisante », ce qui n’est pas toujours le cas et aboutit parfois à « la quasi-absence de dépistage ». Les risques de non-confidentialité constituent, en tout cas, une puissante barrière au dépistage, donc à la prévention et aux soins.

F. R.

Notes:

[1] Propos tenus devant l’Assemblée nationale en 2000