Ouvrir la prison aux familles de détenus
Un accès au téléphone plus facile, davantage d’intimité dans les parloirs, la vie privée des familles respectée ... Les principales revendications des familles de personnes incarcérées ont été définies puis votées lors de la 5 e rencontre de l’Union nationale des fédérations régionales des associations de maisons d’accueil de familles et proches de personnes incarcérées ( Uframa), qui se tenait à Bordeaux ce week- end. Ces propositions, élaborées à partir d’une enquête réalisée auprès de 1 733 familles, seront adressées aux différents ministères et administrations concernés.
Selon Jeanette Favre, présidente nationale de l’Uframa, « accueillir et être à l’écoute des familles participe à l a prise en charge globale de la personne incarcérée, et a donc également un impact sur sa réinsertion sociale à la sortie » . Pour les familles de détenus, il est également essentiel que la proximité du domicile familial soit un critère prioritaire d’affectation. Environ 20 % d’entre elles doivent parcourir plus de 150 kilomètres pour voir leurs proches.
C’est notamment le cas de Maithé.
Une fois par semaine, elle fait plus de 100 kilomètres pour rendre visite à son fils, en détention à la maison d’arrêt de Gradignan. Une visite autant redoutée qu’attendue. Son seul réconfort, elle le trouve au Chalet bleu, une maison d’accueil gérée par l’Uframa, qui apporte un peu de réconfort aux familles dans cette épreuve.
Sophie d’Ambra
Source : 20 mintues - mercredi 25 octo bre 2005