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Parcours du combattant (2002)

Mise en ligne : 9 janvier 2003

Dernière modification : 24 décembre 2010

Texte de l'article :

Bonjour à vous,
 
Je m’appelle Dardenne Paul. Je viens récemment d’être libéré de prison ( maison d’arrêt de Bar-le-duc (55000) ) à la date du 17/12/02 autant vous dire que cela est très frais et que j’apprécie grandement cette liberté toute neuve.
Par contre, il est évident que, si je vous écris également ,c’est bien pour dénoncer les conditions qu’ont été les miennes durant ma détention et surtout pour ceux qui y sont restés encore.
J’ai été incarcéré en date du 21 août 2002 auprès de la maison d’arrêt de Nancy (54000) suite à ma propre présentation devant la gendarmerie de mon domicile lesquels, s’étaient présenté devant chez moi avec une ordonnance de mise en incarcération donc, suite à cela, je me suis retrouvé dans un autre univers complètement absurde au départ, j’avais été condamné à une peine de 7 mois d’emprisonnement ferme pour délit de recel auquel j’avais essayé de proclamer mon innocence puisqu’il est dit dans le n.c.p.p que si la personne ne soupçonne pas que la chose dont elle s’est rendu acquéreur provient d’un délit de vol aucune poursuite ne peut être engagé contre elle mais malgré cela et l’intervention de mon conseil (payant) qui proclamait la relaxe, je fus tout de même condamné le 3 mai 2002 à cette peine.
Il est vrai, que j’avais un antécédent de casier judiciaire qui n’a pas plaidé en ma faveur dont un sursis de 9 mois mais qui datait de 1997 et que la justice n’a pas hésité à révoquer ultérieurement.
C’est, à cette fin, que j’appris lors de mon passage devant le surveillant-chef da la maison d’arrêt que ma peine initiale de 7 mois moins 2 de remise (décret de grâce présidentielle) + 9 mois révoqué faisait un total de 14 mois ferme à effectuer !
Et à cette fin, de m’annoncer que je serais irrémédiablement transféré dans un centre de détention puisque ma peine dépassait les 12 mois qu’à cela tienne et malgré que je leurs avait dit que j’avais entamé une requête auprès du TGI de Nancy afin de demander la non-révocation de ce sursis de 9 mois ils n’ont rien voulu entendre sauf de me dire de porter réclamation auprès de l’administration pénitentiaire de Strasbourg lesquels bien sûr ont daigné répondre à mon courrier dans lequel je demandais à ne pas être transféré à cause de la proximité du parloir avec ma compagne et mes enfants déjà que je venais de perdre la présence quotidienne des miens ainsi que mon travail alors j’espérais tous au moins qu’ils me donnerais satisfaction mais il m’a été de force de reconnaître que dans ce monde là, nous ne sommes ni + ni - que de simple n° donc, sans mis attendre, je fus transféré un après-midi après avoir passé 1 mois et demi dans cet enfer.
Mon passage sur le centre de détention de Saint-Miehl dans la Meuse (55000) n’aura durée en tout et pour tout que 15 jours puisque sans autre forme de préavis, je fus de nouveau transféré auprès de la maison d’arrêt de Bar-le-duc toujours dans la Meuse alors que lors de mon arrivée dans ce CD de Saint-Miehl j’avais une fois de + écris au siège de la pénitentiaire de Strasbourg afin de leur demander un rapprochement auprès des miens car je suis papa de 4 enfants mineurs. Leur réponse en tout cas ne sait pas fait attendre puisque comme je vous l’ai cité direction maison d’arrêt tout est fait et organisé programmé pour vous saper le moral et pour que vous puissiez lâcher prise et commettre des fautes qui vous dirigerons implacablement devant un conseil interne qui vous notifieront une peine de quartier d’isolement (mitard) mais je ne leurs ai jamais donné cette satisfaction là et lorsque j’ai été extradé en date du 03-11-02 auprès du TGI de Nancy j’ai vue ma demande de requête accordée ce qui a eu pour effet avec les remises de peines à pourvoir à ma libération anticipée mais jusqu’à celle-ci, je ne vous raconte pas l’enfer que j’y ai vécu dans cette maison d’arrêt où l’exploitation du moins pour ceux qui y travaille ce qui était mon cas est quotidienne avec toute sorte de chantage etc... sans vous parler de nous faire travailler pour des surveillants alors même que dans le n.c.d.p..p il y est indiqué qu’il est interdit pour le personnel surveillant de se faire faire exécuter du travail personnel par le biais de détenu de toute manière, je compte bien trouver un éditeur et y faire éditer mon histoire ainsi que ma vie qui à commencer un certain jour à ma naissance à PARIS le 22/09/1959 ainsi que ma première incarcération en 1976 quartier mineur de la maison d’arrêt de Nevers puis les Baumettes et Fresnes etc..

Bonne fêtes de fin d’année à vous tous ainsi qu’à mes anciens codétenus que j’ai laissé dans ce bas monde.