Barack Obama avait promis sa fermeture. Il a réaffirmé son intention cet hiver lors de son discours sur l’état de l’Union le 29 janvier dernier. 149 prisonniers sont toujours emprisonnés.
Cette prison avait été installée par l’administration Bush début 2002 sur la partie américaine de Cuba. Barack Obama avait promis sa fermeture. Il a réaffirmé son intention cet hiver lors de son discours sur l état de l’Union le 29 janvier dernier.
149 prisonniers à Guantanamo
Aujourd’hui à Guantanamo, il y encore des prisonniers et il y en aura encore longtemps. Le successeur d’Obama héritera sans doute du problème. Fin juin, il y avait 149 prisonniers à Guantanamo, parmi eux 78 sont théoriquement transférables. Les autres ne le sont pas : des prisonniers les plus dangereux déjà jugés ou qui le seront par la justice militaire pour leur implication dans différents attentats dont celui du 11 septembre.
Pour les prisonniers dit transférables, lavés de tout soupçon mais toujours détenus, il faut que l’administration américaine trouve un endroit pour les accueillir. La plupart sont Yéménites, Tunisiens, Afghans, Palestiniens ou Syriens. Il y a eu quelques démarches pour certains d’entre eux cet été, six devaient partir vers l’Uruguay mais finalement l’opération a échoué au tout dernier moment. Un avion les attendait même sur la piste de Guantanamo.
6 prisonniers sortis cette année
Pour l’instant cette année, six prisonniers sont sortis de cette prison. Cinq talibans ont été échangés contre le soldat américain Bowe Bergdahl au mois de juin. Ce qui a provoqué un début de polémique sur le thème : en libérant cinq cadres talibans, Obama a nui à la sécurité des Etats-Unis. Un autre prisonnier est sorti libre cette année de la prison de Guantanamo.
On est très loin des promesses de janvier. Maintenir ou pas Guantanamo, ce n’est pas un débat qui inonde l’Amérique profonde. Barack Obama connaissait très bien au mois de janvier les réticences majeures de l’administration, des militaires et du Congrès. Depuis 2002, 600 détenus de Guantanamo ont été rapatriés ou transférés vers d’autres pays. Environ 30 % d’entre eux sont soupçonnés ou auraient repris une activité terroriste depuis leur libération. C’est évidemment là le cœur du problème.
Peu de débat chez les Américains
Pour plusieurs organisations des droits de l’Homme, les secrétaires de la Défense successifs ont traîné des pieds, réticents à endosser la responsabilité ce qui pourrait se passer, imaginez par exemple, un attentat majeur commis de Guantanamo. Pour le reste il n’ y a pas de grand débat dans la société américaine sauf ceux provoqués par les associations de défense des droits de l’Homme.
La justice est parfois saisie pour des questions périphériques : par exemple pour décider si on a le droit ou non de fouiller les parties génitales des prisonniers. De temps en temps, un militaire fait parler de lui parce qu’il refuse de nourrir de force des détenus en grève de la faim. Le contexte actuel de nouvelle guerre américaine contre le terrorisme ne devrait pas changer les choses.
Article paru le 18/09/2014
Source : France Info
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