Le phénomène n’est pas nouveau. Khaled Kelkal – qui le 25 juillet 1995 posa une bombe dans la station du RER St Michel – en est un bon exemple. C’est en prison qu’il s’est mué de petit caïd en combattant du GIA. Plus récemment, Amédy Coulibaly, les frères Kouachi, les deux frères El Bakraoui qui viennent d’endeuiller Bruxelles … tous ont été incarcérés avant de commettre leur crimes.
Comment cette radicalisation djihadiste, qui débouche sur des actes d’une violence extrême, est-elle perceptible en prison ? Peut-on détecter ces comportements et les prévenir ? En janvier 2015, dans le cadre du PLAT, le Plan de Lutte contre le Terrorisme, le gouvernement a débloqué une enveloppe de 80 millions d’euros pour la pénitentiaire. Plus de surveillants, plus d’agents du renseignement pénitentiaire, plus d’éducateurs et plus d’aumôniers musulmans.
Plusieurs quartiers sont aussi en train d’être créés dans 4 prisons, pour regrouper des prisonniers poursuivis pour des faits de terrorisme.
"Radicalisation en prison : les clés de la détection."
C’est un reportage Florence STURM
Pour écouter et commenter ce magazine :
David VALLAT, un ex djihadiste, qui a passé quatre ans et demi en prison pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste » et qui publie "Terreur de Jeunesse" aux éditions Calmann-Lévy
-Géraldine BLIN, Directrice du projet de lutte contre la radicalisation au sein de l’administration pénitentiaire.