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Ministère de la Justice

Renforcement de la santé en CEF : « Ça marche »

Rachida Dati s’est rendue le 4 septembre au centre éducatif fermé de Liévin, l’un des cinq CEF qui expérimente le renforcement du volet santé de ses prises en charge.

Mise en ligne : 4 septembre 2008

Dernière modification : 8 septembre 2008

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Un dispositif « gagnant-gagnant ». C’est en ces termes que le pédopsychiatre Claude TABET, pivot du renforcement de la santé au Centre éducatif de Liévin, a présenté à la garde des Sceaux l’expérimentation devenue opérationnelle depuis juillet dernier.

D’abord pour le mineur présentant des troubles du comportement, qui est suivi directement dans le centre, évitant ainsi un passage aux urgences ou une hospitalisation d’office. A cet égard, la présence des infirmiers est fondamentale car elle permet de veiller au respect des traitements médicaux prescrits. Pour l’institution judiciaire ensuite, qui voit la réponse pénale qu’elle met en œuvre se poursuivre sans être segmentée, voire interrompue, par des hospitalisations.

« Depuis que le soin s’est installé en continu sous la forme de deux postes d’infirmiers, d’un poste de psychologue qui s’ajoute à celui déjà existant et d’un pédopsychiatre qui intervient une fois par semaine dans le cadre de consultations, mais aussi à la demande en cas de crise » , nous répondons mieux aux besoins des juridictions, a rappelé Luc CHARPENTIER, directeur départemental de la PJJ du Pas-de-Calais, à l’occasion d’une table ronde avec les professionnels et partenaires du CEF.

Pour des mineurs aux problématiques comportementales lourdes et ayant commis des actes souvent criminels, les résultats du CEF de Liévin sont encourageants. Les rescolarisations des mineurs placés sont régulières, beaucoup décrochent leur certificat de formation générale (CFG) ou entament une formation qualifiante, parfois chez les artisans voisins du centre. Le soin et l’écoute par les professionnels de santé fait aussi baisser significativement les violences.

Après avoir plus longuement rencontré 5 mineurs, la ministre de la Justice s’est réjouie de ces premiers résultats, qui concrétisent le souhait qu’elle avait formulé dans son discours du 27 juin 2007 au TGI de Bobigny.... « Ça marche », a-t-elle confié à la presse à l’issue de sa visite, avant d’annoncer que cette expérimentation lancée le 1er janvier 2008 serait évaluée dans l’année, pour décider de son éventuelle généralisation.