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Partout en Europe, les autorités politiques cherchent à faire diminuer l’immigration. Malgré cela, des millions d’immigrants clandestins forcent chaque année l’entrée de nombreux pays. Quel est le quotidien d’un clandestin ? Comment vit-on sans papier, sans couverture sociale et sans tout le confort dont nous jouissons sans y prêter attention ? Un documentaire choc et sans concession.
C’est un rodéo d’un genre un peu particulier : il a lieu à Angola, en Louisiane, le plus grand pénitencier de haute sécurité des Etats-Unis, et voit des détenus en tenue de bagnard affronter sans entraînement des taureaux très excités sous le regard d’un public venu de l’extérieur. La plupart des participants sont noirs et condamnés à la perpétuité. A la clé, pour les meilleurs, quelques centaines de dollars, mais surtout une certaine reconnaissance sociale, l’impression d’exister pendant quelques courts - et périlleux - instants. Bien sûr, de nombreuses personnes dénoncent ces jeux du cirque modernes, les assimilant à une exploitation perverse de la détresse humaine.
Cet effarant spectacle n’est que le point de départ de ce documentaire suisse, qui livre une remarquable analyse du système judiciaire et pénitentiaire américain à travers le cas particulier de la Louisiane. Les chiffres sont aussi éloquents qu’un polar de James Lee Burke : l’Etat compte 800 prisonniers pour 100 000 habitants, soit environ dix fois le taux européen, et on y délivre les peines les plus lourdes du pays. Sous-payés, les avocats commis d’office perdent neuf procès sur dix. Et, selon le sénateur démocrate Don Cravins, « un enfant dont les parents ont été incarcérés a cinq fois plus de chances de faire de la prison. Nous sommes en train de créer des générations de nouveaux criminels ». Ce qui ne semble pas inquiéter l’ambitieux et intransigeant procureur adjoint de Baton Rouge : il leur trouvera toujours de la place derrière les barreaux.
En mai 2007 s’ouvrait dans la campagne normande le premier centre éducatif fermé (CEF) destiné aux filles. Educateurs et enseignants y encadrent des mineures multirécidivistes placées sous contrôle judiciaire. Auteur de documentaires sur les « oubliés de la canicule » et les innocents d’Outreau, Danièle Alet a suivi pendant huit mois le parcours de ces « filles rebelles ». Rebelles à toute forme d’autorité, Lola, Nadjet, Astrid, Farrah et les autres ont toutes un casier judiciaire. L’une d’elles est inculpée pour tentative de meurtre. Au moindre dérapage, le juge peut opter pour l’incarcération. En attendant, « la justice leur donne six mois pour retrouver le bon chemin ».
C’est sur ce commentaire sonnant comme un défi que démarre le documentaire. A chaque admission, la caméra filme la réorganisation du groupe. Se gardant de dresser un bilan, ce film capte avec subtilité l’évolution des adolescentes. Les premières sorties à l’extérieur, les stages décrochés dans une parfumerie ou un café sont des victoires franches. Mais fragiles.
Avec l’historien Michel Porret, professeur à l’université de Genève. Après avoir été Visiting fellow researcher à l’Université de Princeton (1990-1991), il soutient en 1992 sa thèse à celle de Genève : « Le crime et ses circonstances. De l’esprit de l’arbitraire au siècle des Lumières selon les réquisitoires des procureurs généraux de Genève », Genève, 1995 (Prix Montesquieu 1995, Académie Montesquieu de Bordeaux). Parmi environ 160 publications consacrées à ses champs actuels de recherche (Etat moderne, criminalité et justice, "médecine judiciaire", culture politique des Lumières, Montesquieu, Rousseau, histoire de la censure, etc.), il a publié une quinzaine d’ouvrages et organisé ou co-organisé autant de colloques internationaux dans le cadre de la Faculté des Lettres et du Département d’histoire. Il a notamment publié Sur la scène du crime (Presses de l’université de Montréal, 2008) et il a dirigé avec Françoise Briegel, Le criminel endurci : récidive et récidivistes du Moyen Age au XXe siècle (Droz, 2006).
Emission : L’enfer des prisons - Documentaire (Société)
RÉSUMÉ
Construite en 1998 et inaugurée à nouveau en 2004, la prison du comté de St Louis accueille chaque année plus de 30 000 détenus. Des conducteurs en état d’ivresse jusqu’aux assassins les plus dangereux, tous transitent par cette prison avant de passer devant le juge. Pour les officiers qui y travaillent, il s’agit d’accueillir près de 600 détenus chaque semaine. La plupart d’entre eux ne sont guère coopératifs lors de leur entrée dans leur nouveau lieu de vie, et l’atmosphère devient vite explosive. Difficile alors de les fouiller et de les interroger sans aucun incident.
Emission : L’enfer des prisons - Documentaire (Société)
RÉSUMÉ
Emission : L’enfer des prisons - Documentaire (Société)
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