Publié le lundi 26 mai 2008 | http://prison.rezo.net/no91-acp-du-26-mai-2008/ ACP N°91 - ARPENTER le champ pénal L’Hebdo sur les questions pénales et criminologiques PARIS. Mardi 3 juin 2008. 17h - 19h « Le design au service de la réinsertion des condamnés ? (à propos du bracelet électronique) par Morgane Léonard, Ecole de design de Nantes - Atlantique. Discutant : Christian Demonchy. Séance du séminaire « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines » du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1). Voir infra. Les comptes du lundi. A propos de la perplexité (justifiée) d’un substitut. Un magistrat (substitut) réagit aux données présentées dans le précédant ACP sur les condamnations prononcées en matière criminelle (ACP n°90 du 19 mai 2008) : « Je suis assez étonné par les chiffres relevés dans le cadre de cette étude. En effet, le quantum ferme moyen pour les viols sur mineur de 15 ans serait de 4,3 années (distingué du viol avec circonstances aggravantes et du viol par personne ayant autorité) ce qui révélerait une grande clémence pour ce type de faits très présents devant les cours d’assises. Mais dans le même temps, il est indiqué que dans 24 % des cas les peines prononcées en quantum ferme sont supérieures à 10 ans. On peut donc en déduire que pour un nombre de cas très significatif les peines prononcées sont très inférieures à 4,3 ans, quantum que je crois n’avoir jamais vu pour ce type de crime. Ces chiffres laissent donc perplexes quant à leur origine et à leur portée ». Rappelons ce que nous écrivions dans la remarque méthodologique : « Ces indicateurs sont issus d’une étude en cours que nous menons sur la perpétuité en France et, plus généralement, la façon de sanctionner les crimes les plus graves. Ils ont été calculés à partir des données du Ministère de la Justice produites sur la base du casier judiciaire (Odile Timbard, Les condamnations. Année 2006, Ministère de la Justice, 2007). Ces indicateurs sont calculés sur l’ensemble des condamnations prononcées pour tel ou tel crime. Ainsi pour le quantum ferme moyen prononcé, nous intégrons aussi les peines non carcérales (emprisonnement avec sursis total, mesure éducative, sanction éducative, peine de substitution), en leur attribuant un quantum nul. [...] ». Reprenons les indicateurs que nous avons calculés concernant les condamnations prononcées, en 2006, en matière de « viols sur mineur de 15 ans » qui, comme le rappelle, à juste raison, le substitut, sont distingués, dans la statistique du ministère de la justice, des viols par personne ayant autorité et des [autres] viols avec circonstances aggravantes. Ce point est évidemment essentiel, nous le verrons infra. Sur les 564 condamnations, on obtient un quantum ferme moyen de 4,3 ans ; on ne compte aucune condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité ; la proportion de peines de 10 ans ou plus est de 23,8 % ; enfin 39,7 % des peines prononcées sont non carcérales. - Parmi les 564 condamnations prononcées, en 2006, pour « viol sur mineur de 15 ans », on compte 129 condamnations à la réclusion criminelle à temps, 407 condamnations à l’emprisonnement (105 fermes, 106 avec sursis partiel, 196 avec sursis total), 1 peine de substitution et 27 mesures éducatives. Ce qui donne 224 condamnations sans prison ferme, soit 39,7 %. Deux façons de calculer le quantum moyen Si on calcule la peine ferme moyenne sur les seules peines fermes (y compris avec sursis partiel) on obtient : [129 x 12,6 + 211 x 3,96] / 340 = 7,2 ans Si on calcule la peine ferme moyenne sur toutes les peines (y compris les peines non carcérales on obtient : [129 x 12,6 + 211 x 3,96 + 224 x 0] / 564 = 4,36 ans 3. - Juridictions pour majeurs vs juridictions pour mineurs Parmi les 564 condamnations prononcées, en 2006, et classées, par le ministère de la justice, dans la rubrique « viol sur mineur de 15 ans », on compte 251 condamnations prononcées par une cour d’assises des majeurs et 313 par une juridiction pour mineurs. Aussi peut-on s’attendre à des peines beaucoup plus faibles vis-à-vis des mineurs que des majeurs. * Mineurs : - Parmi les 313 condamnations prononcées, en 2006, pour « viol sur mineur de 15 ans », par les juridictions pour mineurs, on compte 5 condamnations à la réclusion criminelle à temps, 280 condamnations à l’emprisonnement (21 fermes, 75 avec sursis partiel, 184 avec sursis total), 1 peine de substitution et 27 mesures éducatives. Ce qui donne 212 condamnations sans prison ferme, soit 67,7 %. * Majeurs : - Parmi les 251 condamnations prononcées, en 2006, pour « viol sur mineur de 15 ans », par les juridictions pour majeurs, on compte 124 condamnations à la réclusion criminelle à temps, 127 condamnations à l’emprisonnement (84 fermes, 31 avec sursis partiel, 12 avec sursis total). Ce qui donne 12 condamnations sans prison ferme, soit 4,8 %. Calculs du quantum moyen Soit a le quantum moyen des peines de réclusion criminelle et b le quantum moyen des peines d’emprisonnement ferme (y compris avec sursis partiel), quantités que nous ne connaissons ni pour les mineurs, ni pour les majeurs. Mineurs : Peine ferme moyenne sur les seules peines fermes : [ 5 x a + 96 x b ] / 101 Estimation de a : 10 ans Ce qui donne Peine ferme moyenne sur les seules peines fermes : [ 5 x 10 + 96 x 2,46 ] / 101 = 2,8 ans Peine ferme moyenne sur les seules peines ferme : [ 124 x a + 115 x b ] / 235 Estimation de a : 12,6 ans. Ce qui donne Peine ferme moyenne sur les seules peines ferme : [ 124 x 12,6 + 115 x 6,43 ] / 235 = 9,8 ans 4. - Chantier ouvert au public Si le quantum ferme moyen prononcé par les juridictions, en 2006, est bien de 4 ans, en matière de « viols sur mineur de 15 ans » (quand on les distingue des viols par personne ayant autorité et des [autres] viols avec circonstances aggravantes), ce quantum est d’environ 1 an pour les juridictions de mineurs et d’environ 9 ans pour les juridictions de majeurs. Notre substitut avait tort de mettre en doute la fiabilité des données. Nous avons eu tort de ne pas rappeler, une nouvelle fois, aux lecteurs d’ACP, qu’une moyenne reste une moyenne, c’est-à-dire une valeur de tendance centrale, qu’il est nécessaire de se préoccuper, en second lieu, de la distribution des valeurs (dispersion) et d’analyser les variations possibles de ces paramètres en fonction de telle ou telle caractéristique des individus (ici la différence entre majeurs et mineurs). Cela nous renvoie à ces observations fort judicieuses d’Alexis Saurin : « Aurais-tu les écarts-type concernant ces différentes condamnations ? Je vois par exemple que 80% des condamnation pour meurtre sont de plus de 10 ans et un viol avec circonstance aggravante sur deux a une condamnation de plus de 10 ans. La répartition des moyennes de condamnation autour de "10 ans" n’est pas la même (13 ans et demi et 8 ans et demi) mais cela m’amène à me demander si la forme des courbes de condamnation est la même ou si elle est sensiblement différente. En particulier, je me demandais s’il y avait certaines infractions dont les courbes de quantum de peine avaient des formes de double cloches (je veux dire deux maximum). Je me demandais également si ce genre d’analyse ne permettait pas de discuter, réfléchir à savoir s’il y a un mode de condamnation ou plusieurs modes de condamnation bien distincts pour certains type d’infractions (pour cela, il faudrait peut-être faire des analyses qui ciblent d’autres critères en plus car certains phénomènes pourrait être minoritaires mais être jugés différemment). » Tout cela sera examiné de près dans la recherche en cours (1). PVT (1) Pierre V. Tournier, La perpétuité en France, approche de démographie pénale, recherche en cours. *** FAITS D’AUJOURD’HUI *** - 2. - Guet-apens à Toulouse. En plein jour et dans un jardin public, le 13 mai, le viol d’une adolescente de 15ans a été filmé avec un téléphone portable. Quatre garçon de 13 et 14 ans ont tendu un guet-apens à la victime. L’adolescente a porté plainte et les quatre garçons ont été interpellés. L’auteur principal a été mis sous contrôle judiciaire et placé dans un foyer spécialisé. Les trois autres collègiens ont été laissés en liberté avant leur jugement [Le Parisien, 22 mai 2008]. *** PROJET DE LOI CONSTITUTIONNELLE *** - 3. - Note adressée aux parlementaires par la Commission nationale de déontologie de la sécurité, relative à la modification du contrôle déontologique des forces de sécurité Selon l’exposé des motifs du projet de loi constitutionnelle, l’institution d’un Défenseur du droit des citoyens entraînerait la disparition de la Commission nationale de déontologie de la sécurité. Il y a lieu dès lors de s’interroger sur les conséquences d’une telle réforme, non par souci de conserver à tout prix un organisme simplement parce qu’il existe, mais au regard du rôle qu’il joue et des conditions indispensables au maintien des garanties qu’il apporte. 1. - Le rôle de la CNDS Créée par la loi n°2000-494 du 6 juin 2000, en réponse à un besoin de transparence et de justice, la CNDS ne peut être saisie directement. Les réclamations des éventuels victimes ou témoins de manquements déontologiques doivent lui être transmises par le Premier ministre, un parlementaire, le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants ou le Président de la HALDE. 2. - Les conditions d’efficacité du contrôle de la déontologie - L’indépendance. L’existence d’une autorité administrative indépendante suppose que ses membres soient nommés sur d’exclusifs critères d’autorité morale et de compétence et que ces critères soient objectivement vérifiables au sens où la Cour européenne des droits de l’Homme l’entend pour le choix des juges. Le mode actuel de désignation des membres de la commission qui, associe à des choix traditionnels, parlementaires et membres des trois hautes juridictions, la désignation par ceux-ci de personnalités qualifiées, répond, de manière originale, à ces exigences. - La compétence et la pluridisciplinarité. Selon l’un des motifs avancés pour justifier la réforme envisagée, la multiplicité des autorités chargées de garantir les droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations affaiblirait leur efficacité. - Les moyens d’action. L’efficacité du contrôle déontologique nécessite que l’organisme qui en est chargé dispose de pouvoirs d’investigation au moins égaux à ceux dont bénéficie la CNDS. Il conviendrait notamment que toutes les autorités publiques auxquelles la commission peut réclamer des informations ou des pièces soient tenues de les communiquer impérativement et dans les plus brefs délais. Les pouvoirs de saisine des autorités disposant de l’initiative de la procédure disciplinaire doivent demeurer inchangés. - La publicité. En l’état, les avis et recommandations sont transmis aux autorités concernées ainsi qu’à l’auteur de la saisine. Ils peuvent être complétés par un rapport spécial publié au journal officiel lorsque l’avis ou la recommandation n’a pas été suivi d’effet. Ces avis sont également publiés sur le site web de la CNDS sous forme anonymisée et commentés dans un rapport annuel remis au président de la République et au Parlement. Il serait souhaitable que cette publicité, qui constitue en réalité le moyen d’action le plus efficace, soit améliorée par une diffusion plus large assurée auprès du public, ce qui présenterait l’avantage de mieux faire connaître aux citoyens les droits dont ils disposent et de provoquer des réactions plus diligentes des administrations en cause. * Contact : nathalie.duhamel@cnds.fr *** LE KIOSQUE *** - 4. - Paul Fauconnet, sociologue français (1874-1938), La responsabilité. Etude de sociologie, 1928 : - Julie Boé, « Violences intra-relationnelles, violences dans le cadre professionnel, violences en situation de la vie quotidienne : les trois grandes catégories de violences physiques non crapuleuses. Elaboration d’une typologie à partir de l’analyse de plus de 1 600 procédures de coups et violences volontaires qui ont eu lieu à Paris entre mars et mai 2006 », Grand Angle, n°13, Observatoire national de la délinquance (OND), mai 2008, 25 pages. - Fabrice Leturcq, « Encore des coûts... ». La lettre blanche n°48 de Pénombre (avril 2008) revient sur l’étude « Evaluation des répercussions économiques des violences conjugales » publiée à la Documentation française, étude d’où est issue la formule choc « les violences conjugales coûtent chaque année un milliard d’euros ». - Antoinette Chauvenet, Corinne Rostaing et Françoise Orlic, La violence carcérale en question, PUF, collection « Le lien social, 2008, 358 pages, 25€. - Bulletin mensuel de l’Observatoire national de la délinquance (OND) : - Rapport 2007 de la Cimade sur les centres et locaux de rétention administrative, www.cimade.org - 5. - Message de Jean-Marc Berlière. Publication d’un trésor estimable pour tous ceux qui l’ont connu et plus encore pour les autres qui n’ont pas eu cette chance : nous devons à Antoinette Chauvenet, son épouse, et Frédéric Ocqueteau, son complice en recherche "es - Dominique Monjardet, Notes inédites sur les choses policières (1999-2006), suivi de Le sociologue, la politique et la police sous la direction d’Antoinette Chauvenet et Frédéric Ocqueteau. Préface de Pierre Joxe. La Découverte, 2008. 299 pages, 28€ *** DU COTÉ DU PASSÉ *** - 6. - Les Publications de la Sorbonne viennent de publier, sous la direction de Pierre Karila-Cohen et de Dominique Kalifa, les actes, enrichis et augmentés, d’une journée d’étude consacrée aux commissaires de police au XIXe siècle : Le Commissaire de police au XIXe siècle, "premier livre entièrement consacré à ce personnage méconnu qu’il étudie en un long XIXe siècle de la Révolution à la Grande guerre" avec des contributions de Vincent Denis, Jean-Paul Jourdan, Alexandre Nugues-Bourchat, Pierre Karila-Cohen, John Merriman, Cyril Cartayrade, Laurent Lopez, J.-F. Tanguy, J.-M. Berlière, Philippe Chassaigne, Frédéric Ocqueteau... *** MESURES ET SANCTIONS PENALES *** - 7. - La population sous écrou au 1er mai 2008. Nouveaux records. Au 1er mai 2008, 67 338 personnes sont sous écrou (+ 3 973, en un an, soit + 6,3 %) soit : 17 339 prévenus détenus (- 2,9 %), 46 306 condamnés détenus (+ 8,1 %), 3 215 condamnés placés sous surveillance électronique (+ 44 %), 478 condamnés en placement à l’extérieur, sans hébergement pénitentiaire (+ 8,1 %). * Le nombre de personnes détenues est de 63 645 ( + 2 947 en un an, soit + 4,9 %). * Le nombre de détenus en surnombre (NDS) est, à cette date, de 14 124, soit 20,4 % de plus en un an. *** CELA DE PASSE EN FRANCE *** - 8. - PARIS, 19 mai 2008 (AFP) - La garde des Sceaux Rachida Dati a annoncé lundi qu’elle allait "prochainement" prendre un décret pour "organiser la mise en oeuvre" de l’obligation d’encellulement individuel des détenus, à laquelle la France déroge actuellement. Le Code de procédure pénale (article 716) prévoit que chaque détenu doit être enfermé dans une cellule individuelle. Devant la surpopulation carcérale, le Parlement a autorisé à deux reprises l’Administration pénitentiaire (AP) à déroger à cette règle, une première fois en 2000, puis une nouvelle fois par une loi du 12 juin 2003 qui a repoussé de cinq ans l’entrée en application de ce principe. *** PARIS RIVE DROITE, RIVE GAUCHE *** - 9. - PARIS. Samedi 31 mai 2008. 10h -13h. Conseil d’administration (ouvert à tous) de l’association Tétra « Criminalités, délinquances, justice, connaître pour agir ». Sous la présidence d’Alexis Saurin. Ordre du jour : - Retour sur le rapport "Déceler - Etudier - Former : une voie nouvelle pour la recherche stratégique" de la commission « Bauer ». - Lieu : FARAPEJ, 68, rue de la Folie Régnault, Paris 11ème, salle « Ange Legeard ». * Contact : alexis.saurin@normalesup.org - 10. - PARIS. Mardi 3 juin 2008 17h - 19h « Le design au service de la réinsertion des condamnés ? (à propos du bracelet électronique) par Morgane Léonard, étudiante en fin d’étude à l’Ecole de design de Nantes - Atlantique Discutant : Christian Demonchy, spécialiste de l’architecture pénitentiaire. - Lieu : CHS XXe siècle, 9, rue Malher, Paris 4ème (bibliothèque, 6ème étage), métro Saint Paul. Il s’agit de la 9ème séance du séminaire de recherche « Enfermements, Justice et Libertés dans les sociétés contemporaines » du Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1), animé par Pierre V. Tournier. Argumentaire : Le sujet de diplôme de Morgane Léonard portant sur les alternatives à la prison lui a permis d’amorcer une réflexion autour des influences de l’objet et de déclencher un dialogue entre le design et la justice. M.L. a choisi de dessiner un bracelet électronique et de tester l’influence de sa forme et de sa couleur. Par son aspect et son contact, le faire participer à la réinsertion des personnes sous PSEM. Sa volonté était d’instaurer une communication constructive entre le condamné, l’objet et la société afin d’orienter la peine vers une issue positive. *** Dernière séance de l’année académique « 2007-2008 » : * Contact : pierre-victor.tournier@wanadoo.fr - 11. - PARIS. Vendredi 6 juin 2008. 9h - 18h30. « Penser la guerre ». Journée d’étude organisée par le Centre de recherches politiques Raymond-Aron, EHESS 9h : Introduction par Danièle Hervieu-Léger, Présidente de l’EHESS et le Général Jean-Louis Georgelin, Chef d’État-major des armées. 9h30-11h : Les passions dans la guerre. La guerre constitue l’un des principaux domaines d’action où s’expriment les passions et les sentiments. Loin de se réduire à un instrument destiné à être appliqué mécaniquement, elle introduit aux grands problèmes du comportement humain. Comment dès lors « retrouver la guerre » telle qu’elle a été pensée et ressentie par les individus qui la vivent, qu’ils soient combattants ou non ? 11h30-13h : Guérillas et guerres irrégulières : approches comparées. Le contexte stratégique contemporain est caractérisé par la présence de conflits qui se différencient assez nettement des guerres interétatiques classiques. Ces « nouvelles » formes de guerre revisitent l’héritage fort ancien de la guérilla et de la stratégie indirecte. Pour les comprendre, le mieux est peut-être de recourir à la comparaison. Seront examinés ici les cas de l’Amérique latine, de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale. 15h-16h30 : Cultures stratégiques comparées : Russie, Etats-Unis, Japon, France. Le Japon, la Russie, les États-Unis et la France possèdent respectivement une culture stratégique assez clairement identifiable, qui fait écho à leur culture politique. Dans quelle mesure les cultures stratégiques influent-elles sur leur conception de la guerre, et plus largement des relations internationales ? Que nous apprennent les comparaisons ? 17h-18h30 : La guerre face au politique, le politique face à la guerre. Les conflits armés comportent une dimension politique qui dépossède les militaires de leur « exclusivité » sur les problèmes militaires. Mais les politiques ont du mal à faire face au défi stratégique que représente l’adaptation de la doctrine et de l’appareil de défense à la nature hétérogène des conflits contemporains. Comment dans ce contexte penser la relation entre guerre et politique, entre pouvoir politique et pouvoir militaire ? Conclusion de la journée : Patrice Gueniffey, directeur du Centre Raymond-Aron, EHESS. * Contact : Jean-Vincent Holeindre, holeindr@ehess.fr, Ecole des hautes études en sciences sociales, Centre de recherches politiques Raymond-Aron, 105, bd Raspail 75006 Paris, Tél. +33 (0)6 74 78 18 29 - 12. - PARIS. Jeudi 12 juin 2008. 9h15 - 17h45 « Pouvoirs en guerre », colloque du Centre d’histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1. Panthéon Sorbonne. Ouverture : Annie Fourcaut I. Décider : Gouvernements et ministres. Présidence : Jean-Louis Robert, discutant : Pascal Ory. II. L’armée : sujet ou objet ? Présidence : Pierre V. Tournier, discutant : Antoine Prost. « Pouvoir civil, pouvoir militaire pendant la Grande Guerre », par Jean-Louis Robert. Deuxième demi-journée (14h15) IV. Tenir les fronts du travail. Présidence : Denis Peschanski, discutant : Frank Georgi. Conclusions par Danièle Voldman. - Lieu : CHS XXe siècle, 9, rue Malher, 75004 PARIS. Métro Saint-Paul. - 13. - PARIS Vendredi 20 Juin 2008. 9h - 17h.30 « L’évolution de la délinquance juvénile et de son traitement judiciaire ». Interlabo du GERN. Comparaison des programmes de recherches français et belge. - Lieu : Ministère de la justice, DPJJ, 14, rue des Cévennes, 75015 PARIS. * Contact : polidori@cesdip.com *** EN RÉGION *** - 14. - MARSEILLE. Jeudi 5 Juin 2008. 9h - 18h. « Familles et prison ». XVIe journée de psychiatrie en milieu carcéral, organisée par le Secteur de psychiatrie en milieu pénitentiaire 13P01. La prison est un lieu de souffrance psychique pour ceux qui y sont détenus. Mais cette souffrance est aussi partagée par leurs proches : conjoints, parents, enfants... Les soignants exerçant en prison ne peuvent l’oublier... * Contact : Secteur de psychiatrie en milieu pénitentiaire 13P01 239 Chemin de Morgiou - 13404 MARSEILLE CEDEX 09.Tél : 04 91 40 88 63 et 04 91 40 88 66 - Fax : 04 91 40 57 12. *** NOMINATION *** - 15. - Jean-Marie Delarue va être nommé contrôleur général des lieux privatifs de libertés (article d’Alain Salles), LEMONDE.FR | 22.05.08 | 18h09 • Mis à jour le 22.05.08 | 19h01. « Jean-Marie Delarue va être nommé contrôleur général des lieux privatifs de libertés, sur proposition du premier ministre. Cette nomination doit être confirmée par les commissions des lois du Sénat et de l’Assemblée nationale [...]. Bénéficiant d’un budget de 2,5 millions d’euros, le contrôleur pourra recruter environ dix-huit collaborateurs et est nommé pour six ans. Conseiller d’Etat, âgé de 63 ans, ancien conseiller de Jacques Delors et Michel Delebarre, Jean-Marie Delarue est le président de la commission de suivi sur la détention provisoire, créée en 2000. La loi créant ce contrôleur a été votée en octobre 2007, mais le candidat n’avait toujours pas été choisi. Ce choix a été annoncé alors que le commissaire européen aux droits de l’homme, Thomas Hammerberg, est en visite en France. Il a rencontré la ministre de la justice Rachida Dati, jeudi 22 mai. En attendant Godot. Fin. Après une si longue attente, on ne peut que se féliciter de la pertinence du choix du Premier ministre, l’avis des commissions du Sénat et de l’Assemblée nationale ne pouvant qu’être favorable. Cette fonction d’importance va donc être confiée à une personnalité dont la légitimité n’est guère contestable. Jean-Marie Delarue aura besoin du soutien de tous ceux qui se préoccupent de la défense des droits de l’homme et en particulier des droits des femmes et des hommes qui se trouvent privés de liberté quelle qu’en soit la raison. Il sait pouvoir compter sur le notre. PVT. *** ATTENTION, VOUS ENTREZ DANS UN ESPACE « MILITANT » *** Avertissement. La rédaction d’ACP ne partage pas nécessairement le positionnement politique des personnes physiques ou morales citées dans ces rubriques « militantes ». Par la diffusion de ces informations, elle souhaite simplement favoriser le débat d’idées dans le champ pénal, au delà des travaux scientifiques que cette lettre hebdomadaire a vocation à faire connaître. *** MOUVEMENTS SOCIAUX *** - 16. - Communiqué de presse du SNEPAP-FSU et de l’UGSP-CGT. « Le ras le bol des travailleurs sociaux de l’Administration Pénitentiaire ». Absence de reconnaissance au sein de l’Administration Pénitentiaire, invisibilité médiatique quasi-totale et absence de revalorisation indiciaire depuis 1977, les travailleurs sociaux de l’Administration Pénitentiaire expriment leur colère depuis le 29 avril. * Contact : SNEPAP / Olivier Boudier, Tél. 06 07 52 94 25, CGT : Jérôme Marthouret, Tél. 06 60 98 07 55. - 17. - Réunis en intersyndicale vendredi 16 mai, l’UGSP-CGT et le SNEPAP-FSU, renforcés par l’extension du mouvement de contestation et l’expression unanime des personnels, exigent de la part de l’administration que des engagements fermes soient actés dans le cadre d’un protocole d’accord annexé aux projets de réforme statutaire et indemnitaire. Tout d’abord, si nous devons admettre que l’accès à la catégorie A n’est pas envisageable dans l’immédiat, ce protocole doit alors acter l’ouverture d’un véritable chantier statutaire en vu de déboucher à terme sur une réelle revalorisation du statut des agents. Paris le 19 mai 2008 * Contact : SNEPAP / Olivier Boudier, Tél. 06 07 52 94 25, CGT : Jérôme Marthouret, Tél. 06 60 98 07 55. *** MILITANCES - PUBLICATIONS *** - 18. - Blog de CLARIS http://blog.claris.org - 19. - Groupe Mialet, « La dépénalisation du droit des affaires. Contribution du groupe Mialet à la commission Coulon mise en place par Madame le Garde des Sceaux », Les Cahiers du Groupe Mialet, n°4, mars 2008, 22 pages. * Contact : contact@groupemialet.org ; www.groupemialet.org *** DANS LA CITÉ *** - 20. - Message de « Bibliothèques Sans Frontières ». Depuis Janvier 2007, Bibliothèques Sans Frontières s’est développée rapidement grâce à l’enthousiasme des donateurs privés et partenaires institutionnels. Les demandes des pays partenaires abondent et les premiers programmes vers le Congo, le Cameroun, Haïti, Madagascar, la Géorgie, le Bénin et le Togo sont désormais engagés. Cinq nouvelles missions sont par ailleurs en phase d’identification et en préparation pour 2008 au Vietnam, Sénégal, Mali, en Tunisie et en Algérie. L’association poursuit son internationalisation avec l’ouverture de 4 antennes internationales aux Etats-Unis, au Portugal, en Belgique et au Mexique. *** FROM INSTITUT OF CRIMONOLY, TUBINGEN *** - 21. - From Hans-Juergen Kerner, Listserv Mananger, Criminology Criminal Justice News Professor and Director, Institute of Criminology, University of Tuebingen, Sand 7, 72076 Tuebingen, Germany, Phone : +49-7071-297 29 31 // Fax : +49-7071-29 51 04 ; hans-juergen.kerner@uni-tuebingen.de Secretariat : ifk@uni-tuebingen.de ; * Saving Children from a Life of Crime : Early Risk Factors and Effective Interventions. A conference on this topic is being scheduled for thursday, 12 June, 2008, at the Royal Society in London (SW1Y 5AG). Speakers will be : David Farrington, Brandon Welsh, David Utting, Frances Gardner, and Carole Sutton. Details can be found under the following URL : * Child Sexual Abuse and Exploitation Prevention : In the Loop. The U.S. National Children’s Advocacy Center (NCAC) has been scheduling its 9th National Conference on the above topic for August 26-29, 2008 in New Orleans, Lousiana (Marriott Convention Center). Details cna be found under the following URL : * Discovering Balance - Prison Reform, Restorative Justice & Human Rights. A Conference on that topic is being scheduled in Australia for 2nd to 4th October 2008 at Murdoch University, South Street Campus. Abstract submissions are now being accepted for the ‘Discovering Balance’ conference. Visit the conference web site to submit an abstract via an on-line form, or to download a manual submission form http://irjpr.net.au/conference/ . The deadline for submission of abstracts is 22 June, 2008. The conference will explore issues relating to penal reform, restorative justice and human rights, and will include presentations, discussions, and workshops covering a wide range of topics and issues. We are keen to receive abstracts or proposals for presentations from a variety of delegates including activists, researchers, academics, interested individuals, community organisations, and students. * Mental Health, Delinquency and Juvenile Justice. This is the general topic of the Tenth EFCAP Conference which will take place in Amsterdam (The Netherlands) at the Free University of Amsterdam, * The Balkans and Europe in Crime. This is the general topic of the Tenth Cross-Border. Crime Colloquium to be held in Beograd (Serbia) from 27 to 29 November 2008. Themes for which authors will be invited are (among others) : * The 21st Annual Australian and New Zealand Society of Criminology (ANZSOC) conference will be held in Canberra on 25 - 28 November 2008. *** FROM CENTRE FOR PRISON STUDIES, LONDON *** - 22. - Information from Helen Fair, Research Associate, International Centre for Prison Studies, School of Law King’s College London. Those who inspect are also listening Prisoner, 20, dies in jail cell Pauline Campbell Justice Ministry mulls new law to address prison overcrowding (Turkey) Justice for children on trial Open prison safety fears under scrutiny : McLeish (Scotland) The fear factor * Arpenter le Champ Pénal. Directeur de la publication : Pierre V. Tournier, directeur de recherches au CNRS, Centre d’histoire sociale du XXe siècle (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne). pierre-victor.tournier@wanadoo.fr |