MA Rouen : quand la prison tue ...
jeudi 11 septembre 2008
 
Révélateur de l’insécurité latente au sein des établissements pénitentiaires, le drame de la maison d’arrêt de Rouen avec le meurtre d’un détenu perpétré par son co-détenu, n’est pas exclusivement imputable à la fatalité !

La promiscuité, à l’heure des déclarations flamboyantes prônant l’encellulement individuel et la prise en charge personnalisée de la population pénale, tranche avec la sordide réalité du terrain, où la victime, condamnée à une petite peine pour conduite en état d’ivresse se devait, sans alternative aucune, de cohabiter avec une procédure criminelle.

Le fait divers qui n’interpellera que l’espace de quelques jours la conscience collective, pose la question récurrente du rôle, de la mission et de la responsabilité des prisons au sein de notre société dite moderne.

Si la CGT Pénitentiaire condamne et dénonce sans relâche l’actuelle situation, nos visions constructives accompagnées de propositions crédibles quant à la nécessaire évolution de l’univers carcéral, se heurtent à l’autisme d’une administration dont la logique purement comptable ne laisse espérer, malgré de médiatiques déclarations, l’indispensable prise de conscience.