Publié le dimanche 19 octobre 2008 | http://prison.rezo.net/suicides-ou-morts-suspectes-en,11211/
Observatoire des suicides et des morts suspectes Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas. Manquement grave de l’administration pénitentiaire. Ils avaient 16 ans, 20 ans et 45 ans et étaient incarcérés à la maison d’arrêt de Strasbourg ou à la maison centrale d’Ensisheim Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès. 90 suicides et morts suspectes depuis janvier 2008, nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. En 2007, nous avons référencé 97 suicides et morts suspectes dont 8 en quartier disciplinaire, détention provisoire ou suite à des tentatives de suicides ou automutilations. En 2006, nous avons référencé 96 suicides et morts suspectes dont 9 en quartier disciplinaire, détention provisoire ou suite à des tentatives de suicides ou automutilations. En 2005, nous avons référencé 122 suicides et morts suspectes dont 13 en quartier disciplinaire, détention provisoire ou suite à des tentatives de suicides ou automutilations. En 2004, nous avons référencé 115 suicides et morts suspectes dont 13 en quartier disciplinaire, détention provisoire ou suite à des tentatives de suicides ou automutilations En 2003, nous avons référencé 120 suicides et morts suspectes. En 2002, nous avons référencé 123 suicides et morts suspectes. - « L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers : Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires. - « Les recommandations sont classées selon leur capacité à réduire le nombre de suicides et leur délai de mise en oeuvre. [...] un objectif national de réduction du suicide en milieu pénitentiaire doit être fixé. Nous proposons de viser une réduction de 20 % en 5 ans du nombre de personnes détenues décédées par suicide. ». Contact Presse : Charlotte Paradis [1] Le premier véritable problème posé par ces statistiques est que non seulement elles « oublient » le comptage des personnes incarcérées qui décèdent hors les murs - à l’hôpital, par exemple -, mais que surtout elles sont globales : l’administration pénitentiaire et son spécialiste de la statistique Pierre Tournier se gardent bien de communiquer le résultat de son décompte macabre prison par prison, et cultivent l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés. |