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Suicides ou morts suspectes en détention : Mensonge d’Etat

Publié le mardi 16 décembre 2008 | http://prison.rezo.net/suicides-ou-morts-suspectes-en,11420/

Observatoire des suicides et des morts suspectes
http://prison.eu.org/spip.php?rubrique69

Le nombre de suicides ou de morts suspectes en prison ne diminue pas.
Un suicide ou mort suspecte tous les trois jours en prison,
7 fois plus qu’en milieu libre

Manquement grave de l’administration pénitentiaire. L’omerta  [1] continue sur la réalité des chiffres quant aux conditions et lieu réel du décès.

16/12/2008 - Maison Centrale de Clairvaux
Mort suspecte de Bernard Fernadez, 33 ans, au quartier disciplinaire

Nous exigeons, les familles et proches exigent la vérité de la part de l’administration pénitentiaire et des autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite sur ces nouveaux décès.

108 suicides et morts suspectes depuis janvier 2008 ; nous savons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La création de l’Observatoire des suicides et des morts suspectes sur le site prison.eu.org a permis d’interpeller l’opinion publique.
[http://www.prison.eu.org/rubrique.php3 ?id_rubrique=68]

 « L’ensemble des études pointent comme des périodes de particulière vulnérabilité, outre l’entrée en détention, certains moments particuliers :
la période correspondant au jugement ;
le placement au quartier disciplinaire ;
la période postérieure à une tentative de suicide ou à une automutilation. ».
Circulaire du 26 avril 2002 NOR JUSE0240075C sur la Prévention des suicides dans les établissements pénitentiaires.

 « le droit à la vie : il est nécessaire de montrer que l’administration pénitentiaire doit tenir compte de cette obligation dans la mise en place de certaines procédures (quartier disciplinaire, isolement...). ».
Conclusion du 20 octobre 2003 du Rapport de la CNCDH sur les droits de l’homme en prison.

Contact Presse : Charlotte Paradis
tél. 06-62-85-62-97 mail. redaction@banpublic.org

[1] Omerta : Par extens. Loi du silence imposée par un groupe. (Le nouveau Littré, 2006) Le premier véritable problème posé par ces statistiques est que non seulement elles « oublient » le comptage des personnes incarcérées qui décèdent hors les murs - à l’hôpital, par exemple -, mais que surtout elles sont globales : l’administration pénitentiaire se garde bien de communiquer le résultat de son décompte macabre année par année et prison par prison en omettant de publier l’âge, le lieu dans la détention (quartier disciplinaire, quartier d’isolement cellule d’arrivant etc...), et cultive l’opacité la plus absolue lorsqu’il s’agit d’obtenir des explications précises quant aux conditions dans lesquelles ces femmes, ces enfants, ces hommes sont décédés. Ces statistiques [http://www.prison.eu.org/article.php3 ?id_article=11239] transmises par Pierre Tournier chercheur au CNRS, ne disent rien sur les souffrances des proches, leur prise en charge psychologique, leur prise en charge financière, et sur la manière dont l’information leur est transmise ou pas...