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2008 N°8 KAMO CASP Comité d’Action Syndical de la Psychiatrie

Publié le vendredi 23 janvier 2009 | http://prison.rezo.net/2008-no8-kamo-casp-comite-d-action/

COMMUNIQUES DE PRESSE DU
COMITE D’ACTION SYNDICAL DE LA PSYCHIATRIE
(C.A.S.P .)

Le C. A. S. P. est ému par la mort d’un étudiant grenoblois poignardé le 12 novembre 2008 par un patient hospitalisé en psychiatrie lors d’une courte permission. Nous nous inclinons devant la victime.
Alors que le Président de la République indique qu’il faut prendre « sans délai » des mesures urgentes, nous rappelons que la large réflexion sur les hospitalisations sous contrainte en psychiatrie et la réforme de la loi de 1990 qui les régit a été interrompue juste après l’élection présidentielle.
Nous ne nous opposons pas à une évolution de la loi de 1990 qui - contrairement aux autres pays européens - régit les internements par voie administrative. La place du juge doit être discutée dans toutes les privations de liberté, y compris celles nécessitées par un état de santé.
Ce sera finalement au parlement de trancher. Le fera-t-il de façon aussi approfondie que la chambre des pairs en 1838 qui y a consacré un an ? Nous oeuvrerons quoi qu’il en soit pour préserver la place des soins avec les moyens nécessaires et trouver le plus juste équilibre entre la protection de la société et la liberté des patients.
Le 14 novembre 2008.
Docteur Olivier BOITARD
Président du C. A. S. P.
Le Comité d’Action Syndical de la Psychiatrie a appris avec consternation la suspension du Directeur de l’Hôpital de St-EGREVE.

Dans un précédent communiqué, nous avons fait part de notre émotion face au terrible événement survenu à Grenoble. Nous soulignions l’importance d’une réflexion de fond sur la loi concernant les hospitalisations sous contrainte.
L’instauration d’une sanction, alors que rien jusqu’à présent ne semble pouvoir être reproché aux équipes psychiatriques et de direction est injuste : la communauté hospitalière ne l’accepte pas.
Si dans le domaine de la santé l’obligation de résultat doit désormais remplacer l’obligation de moyens, qui acceptera - médecin ou directeur - de prendre la moindre responsabilité ?
Les psychiatres qui connaissent les difficultés de concilier protection de la société et liberté du patient apportent donc tout leur soutien au Directeur de St-EGREVE
Le 19 Novembre 2008
Docteur Olivier BOITARD
Président du C. A. S. P.